La crise a peu d'impact sur les projets immobiliers des Français (sondage)
En avril dernier, la plateforme d'estimation immobilière Drimki et BVA réalisaient un sondage pour mieux cerner les projets immobiliers des Français en plein premier confinement. Les résultats de l'étude montraient un certain attentisme parmi les plus jeunes (25-34 ans) et chez les ménages avec enfants, mais 1 Français sur 6 avait toujours un projet d'achat dans les 12 prochains mois.
Presqu'un an plus tard, et toujours en pleine crise sanitaire, devenue économique, Drimki et BVA ont réitéré l'expérience. Début février, elles ont interrogé 900 personnes âgées de 25 ans et plus sur un échantillon représentatif de la population française, pour mieux estimer les effets de la prolongation de cette crise sur les souhaits immobiliers des Français.
A l'issue de ce sondage, Drimki note d'emblée que la crise a finalement eu assez peu d'impact sur les velléités d'achats des Français. Parmi les plus motivés : les jeunes de 25 à 34 ans, qui sont 30 % à avoir un projet immobilier dans les 12 prochains mois. Viennent ensuite les ménages avec enfants (27 %), et les catégories socio-professionnels supérieures (26 %). D'un point de vue géographique, les franciliens sont aussi très nombreux à avoir des projets immobiliers, à hauteur de 19 %.
Si la crise n'a pas impacté l'envie des Français d'être ou de devenir propriétaires, elle a en revanche modifié leurs envies. 1 sur 2 déclarent en effet avoir reconsidéré ou fait évoluer leur projet en raison de la crise sanitaire. 32 % des franciliens ont ainsi revu leur projet, de même que 24 % des personnes appartenant à une catégorie socio-professionnelle supérieure.
Un logement avec un extérieur devient un critère important
Dans le détail, cela a notamment eu un impact sur le type de logement recherché (maison, taille, extérieur, prestations...) pour 22 %, et sur le lieu d'achat pour 21 %. Il faut dire que la démocratisation du télétravail a un impact sur la décentralisation et l'éloignement des grandes métropoles. Selon Drimki, le besoin de nature et d'avoir un espace extérieur à soi s'est aussi plus que jamais fait sentir. Pour exemple, Paris fait partie des rares villes de France ayant vu ses prix immobiliers stagner ces derniers mois, alors qu'un rattrapage se fait dans de nombreuses autres villes de plus petites tailles.
Depuis le début de la crise, le désir d'acheter une résidence secondaire est également très fort chez les Français. 13 % des personnes interrogées ont ainsi répondu vouloir acquérir une résidence secondaire dans les 12 prochains mois, et même 14 % des franciliens !
Les primo-accédants reprennent espoir
Enfin, une lueur d'espoir renaît chez les primo-accédants. Parmi les sondés ayant un projet immobilier, 40 % s'apprêtent à acheter leur premier logement dans l'année à venir (+5 points comparé à novembre 2020).
Ce souhait est particulièrement vif chez les 25-34 ans (60 %), et parmi les personnes ayant les revenus les plus modestes (52 %).
Drimki explique ce regain d'intérêt par l'assouplissement des conditions d'octroi de crédits immobiliers par le Haut Conseil pour la Stabilité Financière (HCSF), qui a accepté, début janvier, de rehausser à 27 ans la durée des prêts et à 35 % le taux d'effort du ménage.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock