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RE2020 : un label pour « plus de rigueur, plus de largeur, plus de vitesse et plus de sens »

Publié le 07 mai 2021

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Philippe Pelletier était le Grand Témoin de la 2e édition des Rendez-vous du Mondial du Bâtiment. Le président du Plan Bâtiment Durable a apporté des précisions sur le label qui accompagnera la réglementation environnementale (RE2020). Un label qui permettra notamment d’accompagner ceux qui voudront franchir « les marches plus vite », et de soutenir l’innovation.
RE2020 : un label pour « plus de rigueur, plus de largeur, plus de vitesse et plus de sens » - Batiweb

Les 2e Rendez-vous du Mondial du Bâtiment, organisé ce 7 mai, ont compté sur la présence de Philippe Pelletier venu expliquer les ambitions du label qui sera associé à la RE2020. Interrogé sur la consultation en ligne menée depuis un mois et qui s’est finalisée ce jour, le président du Plan Bâtiment Durable a expliqué : « Nous sommes résolument dans une démarche de vraie et forte concertation ». Les contributions vont « nourrir la proposition que je ferai à la ministre », a-t-il souligné.

Pourquoi un label ? « Au moment où la réglementation environnementale se mettait en place, nous avions, les uns et les autres, la conscience qu’elle se concentrerait sur deux thématiques principales, l’énergie et le carbone, et que peut-être, il serait intelligent d’élargir le champ à travers un label qui permettrait de se saisir d’autres thématiques ».

En effet, « nous pensons qu’il y a des marches de progrès qui doivent être franchi à la suite de la réglementation environnementale. L’idée est que le label permette de faire plus », a détaillé Philippe Pelletier. « La démarche volontaire que l’on propose va prolonger la démarche réglementaire ». Elle s’articule autour de 4 idées, « 4 façons de faire grandir la réglementation » : « plus de rigueur, plus de largeur, plus de vitesse et plus de sens ».

Un label évolutif

Plus de rigueur, « c’est l’idée que la réglementation environnementale prévoit de faire des calculs, et que nous pensons qu’il serait bon de se plonger dans la mesure, c’est-à-dire dans une efficacité des données que l’on va appliquer à chaque bâtiment », explique-t-il.

Plus de largeur, c’est pouvoir « embrasser » d’autres thématiques à la suite du projet de construction. « Nous avons soumis à la consultation 7 thématiques qui vont de l’économie circulaire à la qualité de l’eau, la façon dont le bâtiment se connecte à l’environnement, la biodiversité, etc. » Un label par nature est « évolutif ». Certaines thématiques pourront ainsi être ouvertes dès le départ, et d'autres venir s’ajouter avec le temps.

Plus de vitesse, c’est permettre à ceux qui vont vouloir « franchir les marches de la RE plus vite qu’elle ne le prévoit de se trouver reconnus à travers le label. Il y a des marches en 2022, en 2025, en 2028, 2031, notamment en matière de maîtrise du poids carbone du bâtiment. Il peut être intéressant de reconnaître ceux qui voudront aller plus vite que la musique ».

Et enfin, « plus de sens ». « Nous avons 3 idées. Faire en sorte que les choix que fera le maître d’ouvrage dans la composition des éléments qui lui permettront d’atteindre le label soit cohérent, c’est-à-dire qu’ils aillent bien les uns avec les autres. L’innovation : accorder de la place à ceux qui innovent pas seulement sur le plan technique mais aussi sur le plan organisationnel. Et le sens que donne la territorialisation du bâtiment. Il ne faut pas qu’on ait sur toute la France des bâtiments performants qui se ressemblent, il faut qu’ils soient bien ancrés dans l’espace sur lequel ils vont être construits, c’est-à-dire qu’ils répondent aux données climatiques, culturelles, architecturales du territoire, à la proximité des autres bâtiments ».

Les échanges vont se poursuivre

Philippe Pelletier a indiqué que ces quinze prochains jours, l’ensemble des contributions reçues dans le cadre de la consultation vont être débattues. « Nous allons le faire à livre ouvert, c’est-à-dire que l’on va revenir vers tout l’écosystème qui suit attentivement notre travail pour leur remettre le fruit de cette consultation. De là, des concertations vont s’engager ou se poursuivre, de manière organisée », notamment avec les associations « qui sont porteuses de labels d’excellence aujourd’hui pour voir comment leur rôle va s’imbriquer avec celui qui va donner naissance au prochain label ».

Ces démarches vont occuper le Plan Bâtiment Durable jusqu’à l’été. « Nous entrerons après dans une phase technique » qui verra l’administration et les principaux acteurs du secteur travailler ensemble pour affiner les propositions.

Rose Colombel
Photo de une : ©Seqens - Alexis Goudeau 

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