La Banque mondiale ne financera plus l’exploitation de pétrole et de gaz après 2019
« Nous devons essayer de regarder ce que sera la production énergétique dans le monde à l'avenir », a-t-il ajouté, évoquant notamment la montée en puissance du solaire, des technologies de stockage d'électricité ou encore la géothermie. La Banque mondiale souhaite en effet aligner le soutien apporté aux pays pour qu’ils atteignent leurs objectifs de Paris.
Renforcement des ambitions climatiques
En 2016, les financements de la Banque mondiale dans l’industrie pétrolière et gazière ont représenté 1,6 milliard d’euros, soit moins de 5% de la totalité des financements accordés la même année. Les financements dans l’exploration et la production comptaient eux pour environ 2% du portefeuille de la Banque.Dans un communiqué, le Groupe de la Banque mondiale affirme être en ligne avec son objectif de dédier
« 28% de ses prêts à l’action climatique d’ici à 2020 ». De nouveaux engagements et cibles pour l’après 2020 devraient être annoncés lors de la COP24 qui se tiendra en Pologne en 2018.
Décarbonisation des activités du Groupe
Pour plus de transparence, le Groupe a indiqué qu’à partir de fin 2018, il déclarera tous les ans, les émissions de gaz à effet de serre des projets d’investissement qu’il finance dans les secteurs les plus émetteurs, tels que le secteur énergétique. Il appliquera également un prix virtuel pour le carbone dans ses futurs investissements.Pour accélérer la mobilisation de fonds, la Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, investira 325 millions de dollars dans le fonds obligatoire Green Cornerstone, un partenariat avec Amundi, pour créer « le plus grands fonds obligatoire de l’histoire consacré aux marchés émergents ».
Le Banque mondial continuera aussi de mobiliser différents types de financements dans des domaines ayant un potentiel transformationnel. L’organisme cite : l’accélération de la maîtrise de l’énergie en Inde ; le développement de l’énergie solaire en Éthiopie, au Pakistan et au Sénégal, entre autres ; la création d’une plateforme d’investissement pour les zones côtières d’Afrique occidentale, visant à améliorer la résilience du littoral des pays concernés ; et la création de la plateforme sur la résilience des villes.
Le Groupe continuera de collaborer avec l’Organisation des Nations Unies et d’autres partenaires à la mise en œuvre de la plateforme Invest4Climate. Il s’emploiera à définir « une norme mondiale sur les obligations
vertes ».
R.C (Avec AFP)
Photo de une : Twitter Officiel @Banquemondiale