Distribué le 7 février lors du colloque du SER, l’annuaire de la filière hydroélectrique française rassemble plus d’une centaine d’entreprises, PME, ETI et grands groupes, qui constituent une filière industrielle générant en France quelque 20.000 emplois directs, indirects et induits.
Il existe 2 250 centrales hydroélectriques en France, de tailles et de puissances très diverses. La plus grande se situe à Grand-Maison, dans l’Isère, avec une puissance installée de 1 800 MW, et plus de 2 000 petits ouvrages sont répartis sur tout le territoire. Ce parc d’une puissance de 25 400 mégawatts, soit 20 % des capacités électriques françaises, assure aujourd’hui 13 % de la production électrique nationale.
Le
Grenelle de l’Environnement et la Programmation Pluriannuelle des Investissements ont fixé à la filière un objectif d’augmentation de sa puissance de pointe de 3 000 MW, et une production supplémentaire de 3 TWh, d’ici 2020. L’atteinte de ces objectifs, qui nécessitera simultanément la compensation des 2 à 4 TWh de pertes induites par la
protection des milieux aquatiques, passera par l’optimisation du fonctionnement des centrales existantes mais surtout par la création de nouvelles centrales, dont de type STEP (Station de Transfert d’Energie par Pompage), qui constituent un outil performant d’équilibrage du réseau par leur capacité à stocker l’énergie.
Un potentiel à exploiter
Le
développement de l’hydroélectricité aura un
impact significatif sur l’économie. Selon une étude réalisée par le BIPE (Bureau d’Informations et de Prévisions Economiques) pour le SER en décembre 2012, près de 10 000 emplois directs, indirects et induits supplémentaires seront ainsi générés par les investissements et l’exploitation de la filière d’ici 2020.
« Si son potentiel est exploité, 31 000 emplois seraient au total générés par la filière à l’horizon 2030. Qui plus est, ce développement concourrait à l’objectif fixé par le Président de la République de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre, puisque ce sont plus de 5 millions de tonnes de CO₂ annuelles qui seraient évitées », explique Jean-Louis BAL, Président du SER.
« En développant son potentiel, l’hydroélectricité contribue significativement aux objectifs de la transition énergétique et au développement du futur mix énergétique, mais aussi à la création d’emplois et au développement des territoires. C’est ce que nous souhaitons », déclarent Anne PENALBA, Présidente de France Hydro Electricité et Jean-Charles GALLAND, Président de la commission Hydroélectricité du SER.
LP
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