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AMI Bretagne : 18 projets de construction biosourcés retenus

Publié le 03 décembre 2021

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Lancé en mai dernier par l’État, l’Ademe et la région Bretagne, l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) coordonné par la [FB]² a retenu ce mercredi 1er décembre ses candidats. Ces porteurs des projets de construction et d’extension publics créés à partir de matériaux biosourcés, bénéficieront d’un accompagnement gratuit, et pourront ainsi voir leurs idées se concrétiser.
AMI Bretagne : 18 projets de construction biosourcés retenus - Batiweb

Au printemps dernier, l’État, l’Ademe et la région Bretagne lançaient un AMI sur la thématique « Construire avec les matériaux biosourcés et la terre crue ».

Organisée par la Fédération Bretonne des Filières Biosourcées ([FB]²), l’initiative s’adresse aux maîtrises d’ouvrage publiques, porteuses d’un projet de construction neuve ou d’extension de bâtiment, avec une part significative de matériaux biosourcés. Les critères d’éligibilité mentionnent notamment un ratio de biosourcés, comme pour le label « Bâtiment Biosourcé » (bois, paille, terre crue, chanvre et lin, ouate de cellulose, textile recyclé, algues, roseaux).

Sélectionnés ce mercredi 1er décembre, les projets de construction ou d'extension biosourcés bénéficient d’un accompagnement gratuit pour les concrétiser. 

 

18 projets sélectionnés

 

Parmi les 45 projets présentés dans le cadre de l’AMI Bretagne, 18 ont été retenus. 

Le centre technique municipal (600 m2) de la commune d’Evran (22), en phase de préprogrammation, prévoit l’application de matériaux chanvre, laine de bois, paille ou ouate de cellulose.

Le pôle Enfance-Jeunesse (450 m2) à Ploubezre (22), en préprogrammation, intégrera du bois, de la ouate de cellulose, de la terre crue ainsi qu’un revêtement à base d’algues.

La maison des Associations (600 m2) à Plougasnou (29), en phase d’esquisse, varie les applications du bois, de son faux-plafond en fibre de bois à ses menuiseries intérieures en hêtre du pays. Ses cloisons, quant à elles, seront en terre crue et paille.

La salle polyvalente (260 m2) de Saint-Coulitz (29), qui choisit actuellement sa maîtrise d’œuvre, tend à réhabiliter les murs existants en terre/pierre/chaux. Le projet privilégie également d’autres matériaux biosourcés, tels que l’isolation en fibre de bois et des systèmes constructifs en filières sèches (ossature, charpente, plancher bois).

La salle polyvalente (250 m2) de Trémaouézan (29), elle aussi en phase de sélection de maîtrise d’œuvre, mise sur la paille pour isoler les murs et la toiture, le bois pour le plancher, le bardage, l’ossature et les menuiseries ainsi que l’enduit terre-chaux pour la finition intérieure de la salle principale.

Le pôle entrepreneurial (1 400 m2) de la communauté de communes de Brocéliande (35) est en train d’achever sa conception. Le chantier compte réutiliser la terre du site pour modeler les murs. L’isolation sera faite à partir de textile recyclé, ouate cellulose et/ou fibre de bois. Encore une fois, le bois sera dans tous ses états, de la charpente au bardage.

pôle entrepreneurial (1400 m2) de la communauté de communes de Brocéliande (35) - Crédit photo : Quinze architectures
Le pôle entrepreneurial (1400 m2) de la communauté de communes de Brocéliande (35) - Crédit photo : Quinze architectures

Le centre technique municipal (1 460 m2) de Laillé (35), en phase d’esquisse, envisage le bois pour toute la partie structurelle et isolation, avec une partie en paille et enduit terre intérieur étudiée pour les bureaux. Un peinture aux algues sera aussi prévue. Toujours dans la même commune, le Hameau 7, projet de maisons dans la ZAC de La Touche (770 m2), étudie encore les matériaux biosourcés abordables dans les prix du marché.

La maison d’assistantes maternelles (360 m2) à Le Ferré (35), en programmation, sera construite en pierre, avec une extension bois et une isolation laine de bois-enduit chaux-chanvre, toujours à l’étude.

Le projet d’extension d’une école élémentaire (960 m2) à Melesse (35), compte dans sa phase d’esquisse des portiques et charpente bois pour le niveau haut, des murs pignons ainsi qu’une isolation en ouate de cellulose.

L’équipement public Sermon (3 000 m2), à Mordelles (35) vise par sa construction le niveau E3C2 du label E+C- et le niveau 3 label bâtiment biosourcé. Pour ce faire, du bois, de la paille et la réutilisation de la terre du site d’implantation sont souhaités.

La future école Charlie Chaplin à Redon (35), encore en phase d’esquisse, mise énormément sur le bois : ossature, bardage, toiture, menuiseries… Toutefois, côté façade, le béton de chanvre, qui par ailleurs se développe beaucoup en France, notamment dans les Hauts-de-France, sera appliqué, accompagné d’un enduit intérieur terre.

Maquette de l'école Charlie Chaplin de Redon -  Crédit photo : Atelier Belenfant Daubas
Maquette de l'école Charlie Chaplin de Redon - Crédit : Atelier Belenfant Daubas

La ville de Rennes (35), a vu trois projets de parc locatif sélectionnés : un de 24, un de 38 et un de 62 logements. Les bâtiments seront tous concentrés sur un même endroit, la ZAC Maurepas-Gayeulles. La structure, d’un lot à un autre, se compose globalement d’un mixte béton-bois. L’isolation, quant à elle, varie de matériau : ouate de cellulose, chanvre, fibre de bois, textile recyclé…

La maison Saint-Anne de Tinténiac (35), privilégie le bois pour les menuiseries extérieures et le bardage, de l’enduit à la chaux pour les maisons de l’EHPAD, du béton de chanvre pour l’isolation, ainsi que de la terre crue et de la paille pour ériger le bâtiment animation.

Maison Saint-Anne de Tinténiac (35) - Crédit photo : NeM Niney & Marca Architectes et Studio 1984
Maison Saint-Anne de Tinténiac (35) - Crédit photo : NeM Niney & Marca Architectes et Studio 1984

La maison des Association (650 m2) d’Aradon (56), en phase de pré-programmation pourra définir les matériaux utilisés grâce à l’accompagnement de l’AMI. Pareil pour la cantine (800 à 1 000 m2) de Locqueltas (56).

À peine ces projets sélectionnés, l’AMI Bretagne annonce une nouvelle session en 2022. Pour rappel, les professionnels concernés sont les communes et groupements de collectivités territoriales, les conseils départementaux, le Conseil régional, l’État et ses opérateurs (bâtiments universitaires par exemple), les bailleurs sociaux, les établissements publics, les entreprises publiques locales, ainsi que les parcs naturels régionaux.

L’ouverture des candidatures est fixée à début avril, avant de se clôturer le 20 juillet 2022. Une phase d’analyse des candidatures entre juillet et août, permettra de désigner les candidats retenus courant septembre 2022. L’accompagnement des porteurs de projets commencera quant à elle en octobre 2022.

 

Virginie Kroun
Photo de Une : ©FB2 - Julie Poisson

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