Initiative collective pour sensibiliser à l’usage des matériaux biosourcés
Une filière écologique à un fort potentiel de développement économique
Le but de l’initiative est de faire prendre conscience aux acteurs de la construction que la filière des matériaux biosourcés, reconnue par le ministère de l’Ecologie comme l’une des filières vertes ayant un potentiel de développement économique élevé pour l’avenir, est une solution efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
« Le secteur du bâtiment pèse 20% des émissions de gaz à effet de serre dans notre pays. En 2017, le secteur avait déjà dépassé le seuil fixé dans la Stratégie Nationale Bas carbone de 22%. Développer l’usage de produits de construction biosourcés renouvelables n’est donc plus une option, c’est une nécessité. Il existe aujourd’hui des solutions fiables et adaptées à différentes utilisations dans le bâtiment. Nous disposons donc des outils nécessaires pour relever ce défi vital pour nos concitoyens » rappelle Olivier Joreau, président de l’Association des Industriels de la Construction Biosourcée.
Depuis 2012, le label « Bâtiment biosourcé » a été mis en place par les pouvoirs publics, afin de valoriser l’utilisation des matériaux et produits de construction biosourcés.
En France, les principales filières de matériaux de construction biosourcés affichent depuis plusieurs années une croissance annuelle de plus de 10%.
Parmi les matériaux biosourcés présents en grande quantité en France :
- la paille : en utilisant seulement 5 % de la paille qui retourne au sol, on pourrait isoler 500 000 logements par an
- le chanvre : la France est le premier producteur en Europe, avec une production annuelle de 8000 à 10000 hectares
- le textile recyclé : 600 000 tonnes de déchets de textiles sont produits chaque année par les ménages et autant par les entreprises, la production actuelle d’isolant est d’environ 3000 tonnes par an
Pour Christine Leconte, Présidente de l’Ordre des architectes d’Île-de-France, « Face aux défis écologiques, les matériaux biosourcés sont une solution. Ils nécessitent une connaissance approfondie, une montée en compétence collective. Trop peu exploités, c’est un levier socio-économique pour nos territoires, nos productions agricoles, les PME, nos paysages, l’attractivité et le développement économique de la région. Les blocages sont nombreux. Beaucoup reste à faire pour une prise de conscience partagée et un réel investissement des décideurs. »
C.L.
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