Bilan à un an du Plan Climat : N. Hulot partage des nouvelles « qui ne sont pas bonnes »
Dès ses premiers mots, l’ancien journaliste a annoncé la couleur, promettant « un bilan sans concession de la lutte contre le changement climatique dans notre pays ». « Il faut que nous regardions avec honnêteté où nous en sommes », a-t-il ajouté.
À défaut d’optimisme, donc, au moins Nicolas Hulot a-t-il fait preuve de franchise. « Les nouvelles ne sont pas bonnes à l’échelle de la planète : les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse. Elles ne sont pas bonnes non plus en France », a-t-il fait savoir.
Et pour cause : 466 millions de tonnes équivalent de CO2 ont été produites l’année dernière, contre 458 millions en 2016. Selon le ministère, le secteur des transports a été particulièrement néfaste pour la lutte contre le réchauffement climatique, de même que la production d’électricité.
Nicolas Hulot a estimé pour sa part que ces mauvais indicateurs sont « le signe que notre logiciel économique n’a pas tout à fait changé ». « C’est pour ça qu’on a passé une année à faire des plans très concrets », a-t-il rappelé.
Des initiatives efficaces… qu’il faudra poursuivre !
Heureusement, certains résultats du Plan Climat sont plus positifs, à commencer par le développement de nouvelles aides aux ménages dans la lutte contre la précarité énergétique – bien que leur multiplication soit régulièrement décriée par les différents organismes du secteur.Entre autres, le ministre a salué le « véritable succès » de la Prime à la Conversion, qui encourage le remplacement des chaudières au fioul par les énergies renouvelables. Une initiative qui s’applique également aux particuliers ayant acheté une voiture moins polluante et dont 75 000 personnes ont bénéficié l’année dernière.
De même, le chèque énergie semble lui aussi avoir fait ses preuves, et le gouvernement a d’ores et déjà promis que de nouveaux plans seraient prochainement mis en place afin de libérer les énergies propres, développer l’hydrogène ou encore accélérer la rénovation des logements.
« Il y a des domaines où on n’a pas assez fait », a concédé Nicolas Hulot, qui n’hésite pas aujourd’hui à se tourner vers l’international pour s’inspirer d’autres méthodes ayant porté leurs fruits et, surtout, venir en aide aux pays les plus démunis. La COP24, qui se déroulera en décembre prochain, sera d’ailleurs l’occasion de réaffirmer l’engagement de la France en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
« Nous avons tous entendu le cri d’alarme des représentants des petits États insulaires menacés par la montée des eaux. La France et l’Europe doivent répondre à cet appel par une mobilisation massive pour changer d’échelle. Les solutions sont là, à nous maintenant, de les mettre en œuvre », a-t-il conclu.
F.C (avec AFP)
Photo de Une : @N_Hulot (Twitter)