Des yourtes autorisées à rester sur des terrains non constructibles
Ce que dit la loi, c'est qu'au bout de trois ans, si une installation est déclarée et qu'on ne lui demande rien, il est alors trop tard pour faire marche arrière. Dans le cas de la commune de Bussière-Boffy, le maire rappelle avoir écrit aux "occupants clandestins" en les invitant à régulariser leur situation. Passé un délai administratif de deux mois, il les a convoqué à sa Mairie début avril. Un compromis a été trouvé pour les quatre yourtes installées depuis trois ans, et qui mesurent toutes moins de 35 mètres : elles sont finalement autorisées à rester. Une cinquième yourte, arrivée plus récemment et mesurant 50 mètres, reste sans solution.*
Les bobos à la campagne
La situation financière des occupants de ces yourtes ne semble pas à plaindre : "certains sont pharmaciens, ça fait un peu le bobo qui veut aller vivre à la campagne...", explique M. Barrière. Ciblant le maire, les familles ont mis en ligne un blog affirmant qu'on voulait les expulser.² "Vu qu'ils sont sur des terrains agricoles qui leur appartiennent, on ne peut pas les expulser. Mais puisque ces terrains ne sont pas constructibles, il s'agit d'habitat clandestin. On ne peut pas les laisser faire car ce serait la porte ouverte à tout", conclut le maire de cette petite commune rurale.
* Une HLL - habitation légère de loisir - dont la SHON (superficie au sol) est inférieure à 35 mètres carrés est exemptée de permis de construire et nécessite seulement une déclaration préalable. [article R422-2j du code de l'urbanisme]. |
² Cliquez ici pour voir le blog du comité de soutien
Laurent Perrin