Sur le site Georges-Hébert, situé entre la Porte d'Auteuil et la Porte Molitor, devrait s'élever un complexe flambant neuf de trois courts pour accueillir le tournoi du Grand Chelem qui se déroule chaque année au mois de mai. Poussée par la nécessité de s'agrandir, la FFT a initié un projet d'extension et désigné l'architecte Marc Mimram. Ce dernier a imaginé un terrain principal doté d'une capacité de 14 600 places et d'une couverture dépliable en cinq minutes. Côté ouest, des panneaux latéraux achèveront, en deux minutes, de fermer l'enceinte. Les tribunes seront asymétriques, celle exposée plein sud dans l'axe du terrain (et donc plus longtemps au soleil) étant plus haute que les trois autres. Le toit sera, lui, équipée de cellules photovoltaïques permettant avec d'autres dispositions de réaliser un stade de label haute qualité environnementale. L'inclinaison des tribunes permettra à la lumière du soleil d'éclairer directement le terrain depuis 9h du matin jusqu'à 19h. Un large déambulatoire ceinturera le court principal.

Lifting impressionnant pour la Porte d'Auteuil

« Ce qui m'a plu dans ce projet, ce sont les lignes du stade, que l'on doit au coup de crayon de Marc Mimram », a noté Jean Gachassin, nouvellement élu à la tête de la FFT. « J'aime aussi cet espace vert où les riverains disposeront d'un jardin d'hiver ». Au nord, deux courts annexes (1500 et 750 places) jouxteront le court principal. Destinés à l'entraînement, ils seront surplombés par un jardin. Ouvert au public tout au long de l'année, cet espace vert sera transformé en lieu d'accueil à l'occasion du tournoi. « Nous voulons amener le bois de Boulogne le plus possible dans Paris, à la limite du boulevard Murat », explique Marc Mimram. Les abords de ce nouveau pôle des Internationaux de France, comme les liaisons avec le stade « historique » distant de 450 mètres, seront réaménagés. Trottoirs élargis, nombreux arbres plantés (la possibilité de la construction d'un tramway boulevard Murat a même été prise en compte) : la place de la Porte d'Auteuil et ses environs vont s'offrir un lifting impressionnant.

Un projet « vital » mais incertain

Poussée par la nécessité de s'agrandir, la FFT a initié un projet d'extension et désigné un architecte mais n'a pas encore eu de discussions avec la Mairie de Paris, à qui elle doit faire la demande du permis de construire. Ni avec les riverains, fortement hostiles au projet. « Ce n'est qu'une esquisse. Demain, avec les services de la ville de Paris, nous allons essayer de trouver de meilleures solutions », a indiqué Jean Gachassin, affirmant qu'un accord avait été pris dans ce sens avec la ville de Paris. « Dans un premier temps, nous allons avoir des discussions avec la mairie de Paris sur la concession. Pour qu'il y ait un permis de construire, il faut qu'on nous autorise à construire sur ce lieu. Première discussion sur le prix de la concession et également sur celle de Roland-Garros », a poursuivi le président, qui entend être fixé d'ici décembre.

Des discussions vont désormais avoir lieu entre la FFT et la Mairie de Paris à propos du renouvellement de la concession du stade Roland-Garros et de l'attribution de celle du site Georges-Hébert. Ce qui conditionnera les étapes suivantes : la délivrance du permis de construire, puis la construction.

Bruno Poulard