EDF rachète British Energy pour 15,6 milliards d'euros
Invesco, l'un des deux principaux actionnaires de BE avec 15% du capital, a accepté cette nouvelle offre après s'être opposé à celle formulée en juillet. Premier actionnaire de BE avec 35,2% du capital, le gouvernement britannique, qui était favorable au rapprochement entre BE et EDF, a salué cette acquisition. Le ministre des Entreprises John Hutton a par ailleurs précisé qu'EDF avait l'intention de construire quatre nouvelles centrales au Royaume-Uni.
Bientôt des EPR outre-Manche ?"L'annonce faite ce jour est particulièrement importante pour (notre) développement et va nous permettre également de développer complètement le rôle de British Energy dans le cadre du Nouveau Programme Nucléaire", a déclaré Sir Adrian Montague, président du CA de British Energy. De son côté, Pierre Gadonneix, pdg d'EDF, notait que "ceci représente une étape historique dans nos projets de développement stratégique en Europe et permet au Groupe EDF de se développer de façon significative au Royaume-Uni, l'un de ses marchés clés".
En rachetant BE, qui possède huit des dix centrales nucléaires du pays, EDF accède à un marché nucléaire prometteur, que le gouvernement britannique a décidé, en janvier, de relancer. Déjà présent au Royaume-uni à travers sa filiale EDF Energy, EDF pourrait même davantage s'y implanter, car il est par ailleurs candidat, avec le groupe nucléaire français Areva, à la construction de réacteurs de troisième génération EPR outre-Manche.
Laurent Perrin (source AFP)