Point P travaille à l’intégration harmonieuse de ses points de vente parisiens
Présentée par Jacques Pestre, le Directeur Général de Point P, et par Matthieu Jourdan, la nouvelle agence Point P du quai de Javel à Paris s’intègre parfaitement au quartier et permet un accès aux bords de Seine tout à fait réussi.
Le projet a été lancé en 2013 dans le cadre du réaménagement du port de Javel Bas mené́ par HAROPA - Ports de Paris. L’appel d’offres a été́ remporté par POINT.P, associé à l’agence de l’architecte Élisabeth Veit. L’agence est située entre la route d’accès, en contrebas de la ligne C du RER et les quais, qui ont été réaménagés pour l’occasion.
Des espaces partagés en bord de Seine
Le choix architectural, dans le respect du cahier des charges d’ HAROPA - Ports de Paris, permet une mixité d’usages entre un site industriel et commercial portuaire et une pratique de loisir sur les berges.
La proximité de celles-ci permet aussi l’usage du transport fluvial pour l’approvisionnement de l’agence. Jacques Pestre rappelle à cette occasion que ce sont 92 000 tonnes de marchandises qui doivent être reportées des camions aux péniches en 2019, dans le périmètre du dispositif fluvial de Ports de Paris, grâce à ce type d’implantations.
Une agence au cœur de la ville
Au-delà de la réussite de son intégration au site, l’ouverture de cette agence répond à la stratégie de Point P. L’enseigne souhaite accompagner les artisans du bâtiment, et dans ce cas les « rénovateurs urbains », sur les marchés de la rénovation de l’ancien, avec une forte composante d’efficacité énergétique.
Cela nécessite de la proximité, la présence dans le point de vente des produits de base indispensables mais aussi des produits innovants, le tout disponible rapidement.
Les services sont aussi une composante importante d’une telle agence. La gestion des déchets de chantier, facilitée par l’emport possible par voie fluviale, est de ceux-là.
Les choix architecturaux contribuent à la pertinence du projet
La proximité de la Seine et le risque de crue, qui devient une contrainte récurrente à intégrer, ont amené l’architecte à faire des choix ingénieux. Élisabeth Veit le rappelle :
« L’atout de ce bâtiment est sa constitution en plusieurs éléments. Il fabrique ainsi une sorte de petite ville. Par ailleurs, sur un site portuaire qui subit des crues, il fallait trouver des matériaux qui soient stables et qui ne perdent pas leur qualité́ en cas de débordement de la Seine. Le bois et l’acier autopatiné sont de ceux-là̀.»
En visitant le site, on s’aperçoit que la présence de ces 6 blocs alignés, outre qu’ils contribuent à la fluidité du bâtiment le long des quais, constituent un choix d’organisation judicieux.
Entre l’agence commerciale et son libre-service, le bâtiment de chargement des marchandises et les 4 autres bâtiments de stockage, une sorte de rue intérieure permet une circulation des chariots électriques pendant la journée.
À la fermeture de l’agence, à 16h30, de grandes portes coulissantes viennent clore les bâtiments. À ce moment-là, les promeneurs peuvent se réapproprier les lieux et déambuler tranquillement dans toute la profondeur du site. L’ensemble des espaces extérieurs de l’agence sont accessibles en toute sécurité et cette cohabitation est tout à fait impressionnante et réussie.
Une esthétique réussie
Enfin, dernier point et pas le moins important, le choix des matériaux (acier Corten prépatiné et bois), celui de la modénature des façades (avec des parois de bois à claire-voie) et l’organisation spatiale très horizontale donnent une intégration très réussie du bâtiment à son environnement.
Matthieu Jourdan, le directeur général de Point IDF, s’en félicite « L’agence POINT.P de Quai de Javel est pour nous une grande fierté́. D’abord, pour montrer que nous pouvons être exemplaires lorsqu’il s’agit d’intégrer toutes les exigences des collectivités locales et des riverains. Ensuite, pour tous nos collaborateurs, afin de démontrer qu’un négoce peut être situé dans un lieu exceptionnel, disposer d’une haute qualité́ architecturale et offrir des conditions de confort et de qualité́ de vie au travail optimales. Cela change complètement le regard que l’on peut avoir sur le négoce. Enfin, nous sommes fiers d’avoir pu mener à bien cette réalisation avec HAROPA - Ports de Paris. Nos intérêts étaient alignés pour maintenir cette activité́ le long des quais et pouvoir intégrer les autres usages demandés par la Mairie de Paris et les riverains. »
Reste à traiter la centrale à béton qui jouxte le négoce et la réhabilitation de cette zone des quais sera parfaite. Mais cela ne dépend pas de l’équipe qui a réalisé ce point de vente.
Souhaitons donc que les appels à projets de Ports de Paris portent leurs fruits partout.
Reste aux artisans qui interviennent dans les quartiers proches à découvrir ce négoce, et pourquoi pas à profiter du café du matin ou de la pause du midi pour profiter des quais et de la Seine, sur les bancs de bois, au milieu des bacs végétalisés qui servent de clôture lors de l’exploitation du site.
Régis Bourdot
Illustrations © Joseph Melin
Le saviez-vous ? Pour transporter 5 000 tonnes de marchandises, il faut 250 camions, 125 wagons et seulement 1 barge fluviale. Chaque année, le transport fluvial permet d’éviter 1 million de camions sur les routes franciliennes et 200 000 tonnes de CO2. HAROPA - Ports de Paris, a pour mission de développer le transport fluvial de marchandises et de passagers en Île-de-France. Ce sont plus de 22 millions de tonnes qui sont ainsi transportées par voie fluviale. La plupart de ses trafics sont issus de la filière des matériaux de construction. |
Péniche FREEDOM de Point P
Chariots élévateurs électriques