RSE : Soprema donne ses lignes directrices
En cette période de rentrée et de reprise d'activité, Soprema publie un livre blanc RSE de 70 pages, annonçant les grandes lignes du groupe en matière environnementale, que ce soit pour ses différents sites de production à travers le monde, mais aussi pour la conception de ses produits.
Remplacer le pétrole par le biosourcé
Dès 2017, le groupe lançait la démarche « Mutatio », visant à remplacer les matières dérivées du pétrole par des matières éco-sourcées, issues du végétal, pour développer des produits plus respectueux de l'environnement et de la santé. En 2020, Soprema annonce que l'objectif vise désormais à substituer 65 % des matières premières issues du pétrole par des matériaux issus du recyclage ou de la biomasse.
Outre pour ses produits, Soprema entend également limiter le recours au pétrole dans ses usines. A Hof, en Allemagne, les énergies renouvelables couvrent ainsi désormais un tiers des besoins en électricité de l'usine. A Drummondville, au Canada, l'usine de fabrication de panneaux d'isolation en polyisocyanurate vise la certification du Leadership in Energy and Environmental Design (LEED), pourtant rarement recherché par les bâtiments industriels.
Plastiques, journaux, aluminium... Soprema mise sur le recyclage
Les ambitions sont également élevées en termes de recyclage. Soprema précise que les déchets générés sur les différents sites du groupe sont régulièrement mesurés pour pouvoir en améliorer la gestion, et des actions ont d'ores et déjà été mises en place pour cinq types de flux : le papier/carton, le métal, le plastique, le verre, et le bois.
« Dans le cadre de notre démarche de Responsabilité Sociétale de l’Entreprise volontariste, nous œuvrons activement à réduire nos déchets, à les revaloriser, à utiliser des matériaux recyclés, et à tendre vers plus d’indépendance vis-à-vis des ressources pétro-sourcées », souligne ainsi Pierre-Etienne Bindschedler, le PDG du groupe.
Pour introduire ses ambitions en termes d'économie circulaire, Soprema reprend la célèbre formuler de Lavoisier « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
En juillet 2019, le groupe lançait ainsi à Strasbourg « Sopraloop », la première usine de recyclage d'emballages plastiques PET - un mélange de plastiques difficilement recyclables que l'on retrouve dans certaines barquettes ou bouteilles de lait opaques. Avec ces déchets plastiques, le groupe produit désormais des milliers de tonnes de polyol par an, permettant de fabriquer des mousses isolantes en polyuréthane ou des armatures de membranes bitumineuses.
En plus du recyclage du plastique, le groupe s'intéresse également au recyclage des journaux. Ces derniers sont en effet réutilisés pour produire de la ouate de cellulose, un isolant thermo-acoustique particulièrement adapté aux combles perdus et aux parois verticales. La ouate de cellulose Univercell est ainsi composée à 85 % de journaux recyclés. C'est par ailleurs la seule ouate de cellulose à disposer d'une FDES.
Enfin, pour sa filiale spécialisée dans la sécurité incendie et le désenfumage naturel, le groupe utilise de l'aluminium déjà recyclé à 20 % pour concevoir ses produits.
Alors que le gouvernement mise plus que jamais sur la transition écologique et la rénovation énergétique des bâtiments pour la reprise économique, les ambitions du groupe pourraient être boostées par ce contexte favorable.
C.L.
Photo de une : C.L.