Reynaers se fournit en aluminium conçu à partir d'énergie verte et recyclé
Déjà investi dans une démarche de RSE, le groupe Reynaers Aluminium annonce s'engager un peu plus dans la réduction de son empreinte carbone, en signant des accords avec ses fournisseurs pour acheter plus d'aluminium primaire produit à partir d'énergie renouvelable, et issu du recyclage.
Recourir à l'électricité verte pour réduire l'empreinte carbone
« L'aluminium utilisé en Europe génère actuellement en moyenne 8,6 kg de CO2 par kg d'aluminium. La majorité de ce CO2 est attribuable à la source d'énergie. En utilisant de l'électricité verte, l'empreinte peut baisser à 4 kg. C’est ce que nous appelons l’aluminium primaire à faible teneur en carbone. Avec la décision d'acheter de l'aluminium primaire à faible teneur en carbone, notre société réalisera une réduction de CO2 de plus de 25 % par rapport aux volumes de référence de 2019 », explique Erik Rasker, directeur technique de Reynaers Aluminium Europe.
Cette électricité « verte » est produite grâce au procédé électrolytique, qui transforme l'oxyde d'aluminium en aluminium primaire. Selon l’organisation European Aluminium, l'efficacité énergétique de ce procédé a été améliorée de plus de 50 % au cours des dernières décennies. Et d'autres innovations sont en cours de développement. L'une d'entre elles consiste notamment à remplacer les anodes de carbone dans le processus électrolytique par un matériau céramique. Seul de l'oxygène est émis, et cela réduit les émissions directes de carbone à presque zéro, s'il est utilisé avec une électricité neutre en carbone.
Recycler les déchets d'aluminium issus de la déconstruction
Autre engagement de Reynaers : s'approvisionner en aluminium issu du recyclage. Il faut savoir que ce matériau est recyclable à l'infini et conserve ses propriétés malgré sa transformation. Mais comme l'aluminium n'est pas impacté par les rayons UV ni l'humidité, sa durée de vie est très longue (entre 40 et 60 ans pour des fenêtres et portes), et les déchets d'aluminium restent rares et ne couvrent que 40 % de la demande mondiale.
« Ce pourcentage va certainement augmenter grâce, entre autres, à la rénovation mondiale des bâtiments. L'augmentation du contenu recyclé de certains produits n'affectera cependant pas l'impact environnemental global, car tous les déchets d'aluminium disponibles sont déjà recyclés au maximum », précise Erik Rasker.
A noter que les taux de collecte lors de la phase de démolition d'un bâtiment sont très élevés puisqu'ils varient de 92 à 98 %.
Claire Lemonnier
Photo de une : Reynaers