REP PMCB : après un bon lancement, Valobat redouble d’ambition pour 2024
Près d’un an après le lancement de la REP PMCB, l’éco-organisme Valobat se félicite de la mise en œuvre des solutions de terrain qui s'intensifient. Valobat a consacré une grande partie de son année 2023 à la création et au déploiement des services de reprise. Des efforts qui ont permis à l’éco-organisme d’attirer 4 700 des 8 000 metteurs sur le marché déclarés, tout éco-organisme confondu.
Près de 1 000 nouvelles installations de reprise de déchets ont également été créées. Autant de dispositifs qui ont permis à Valobat de collecter ou soutenir financièrement près de 800 000 tonnes de déchets inertes et non inertes.
De nouveaux points de reprise, de la R&D et de l’éco-conception
Ces bons premiers mois ne vont pas empêcher Valobat de nourrir de grosses ambitions pour l’avenir. À fin 2024, l’éco-organisme prévoit le déploiement de 5 000 points de reprise comprenant 1 600 points de reprise privés, 3 400 déchetteries publiques et 500 entrepôts sur le « Service de reprise entrepôts ».
En plus de vouloir accélérer le geste de tri des artisans et des entreprises de travaux, Valobat a également pour ambition d’accélérer la valorisation des déchets, en apportant son soutien aux projets de Recherche & Développement. Pour 2024, la priorité portera sur le recyclage, avec par exemple la séparation des matériaux ou encore la détection de composants perturbateurs au recyclage.
Des Appels à Projets vont être lancés par l’éco-organisme pour tester des solutions d’éco-conception. Des actions d’accompagnement de start-up permettront aussi de faire émerger de nouveaux acteurs.
Un nouveau service, le « Service de reprise à l’entrepôt »
Autre nouveauté de cette année 2024 : l’arrivée du « Service de reprise à l’entrepôt ». Ce dispositif opérationnel, simple et gratuit, est destiné aux entreprises du bâtiment qui ont la place de stocker et de massifier leurs déchets de chantiers dans leur entrepôt. Trois modalités selon les besoins et les types de déchets sont disponibles avec ce nouveau service.
Pour les entreprises qui génèrent une quantité minime de déchets par an, des bennes de 20 ou 30 m³ par catégorie de déchets sont mises à disposition par Valobat. Celles-ci sont situées directement à l’entrepôt dans un espace de stockage. L’éco-organisme se charge des rotations une fois la benne remplie, et prend en charge les frais de location de bennes, de transport et de traitement.
La nouvelle offre donne également la possibilité d’apporter son contenant de déchets directement chez un opérateur Valobat, via un transporteur autorisé. Tous les types de déchets de construction (hors inertes), cumulables selon les besoins, sont concernés : métaux, bois PMCB, plâtres, plastiques rigides, menuiseries vitrées, membranes bitumineuses, laine de roche, laine de verre, flux avec tri spécifique (PE-PP ou revêtements de sol PVC ou moquette).
Enfin, Valobat propose l’enlèvement en transport, sans frais, de gros volumes de déchets spécifiques tels que les membranes bitumineuses, les déchets requérant un tri spécifique (PE-PP ou revêtements de sol PVC ou moquette).
Imprégner le geste de tri dans les consciences
Un autre gros combat mené par Valobat pour l’année en cours consiste en un plan d’action dédié pour créer le réflexe de geste de tri et le répéter automatiquement auprès des artisans du bâtiment, mais aussi des entreprises de moyenne et grande taille. Pour ces dernières, Valobat ambitionne de mobiliser la prescription bâtiment, en sensibilisant particulièrement la maîtrise d’œuvre (architectes et économistes de la construction) sur les bénéfices de la REP, afin d’encourager à la prescription du tri sur les gros chantiers.
Pour ce qui est des artisans du bâtiment, Valobat compte valoriser son offre de reprise sans frais en points de reprise dans les déchetteries publiques, chez les distributeurs et dans les points de reprise professionnels. Une campagne publicitaire d’envergure, en TV, radio et digital va être mise en place. Celle-ci aura pour but de rappeler l’importance du geste de tri pour éradiquer les dépôts sauvages.
Le réemploi, gros combat pour l’année en cours
Le réemploi est l’un des derniers gros enjeux pour l’éco-organisme. Valobat s’est fixé comme objectif d’encourager le réemploi des produits et matériaux issus des chantiers, de l’amplifier et de le rendre possible pour le plus grand nombre d’acteurs et pour un maximum de matériaux et produits.
Pour Valobat, l’année en cours est celle de l’expérimentation. L’éco-organisme se met à contribution pour tester différents dispositifs, afin de déployer les plus pertinents à partir de 2025.
Jérémy Leduc
Photo de Une : Raboni Bercy