La filière bois présente son « Plan ambition Bois-Construction 2030 »
Nettement favorisée dans le cadre de la future Réglementation Environnementale 2020 (RE2020), la filière bois-construction entend bien tirer partie de cette mise en valeur.
10 engagements à l'horizon 2030
Rappelant les objectifs environnementaux nationaux, et notamment la neutralité carbone à l'horizon 2050, elle réaffirme ses propres engagements en publiant son « Plan ambition bois-construction 2030 », alors que pour elle « le bois est le matériau renouvelable et biosourcé de la transition écologique par excellence ».
A travers ce nouveau plan, la filière prend notamment 10 engagements, à savoir : former aux métiers du bois, développer l'emploi, multiplier les volumes, investir dans la recherche et le développement, planter de nouveaux arbres pour le reboisement des forêts françaises, développer l'offre en bois français (différentes essences), soutenir l'économie des territoires, favoriser la mixité des matériaux, réduire les coûts, et recycler le bois en fin de vie.
Une gestion durable des forêts
D'un point de vue environnemental, la filière salue l'ambition du plan de relance, qui vise à l'installation de 50 millions de plants en 2021 et 2022. « La trajectoire à soutenir ensuite est de planter un arbre par Français tous les ans, soit de l'ordre de 70 millions de plants chaque année jusqu'en 2035 », souligne la filière.
En termes de revalorisation du bois, elle rappelle que le secteur bois couvre aujourd'hui 23 % des énergies renouvelables et que lorsque l'on utilise du bois-énergie, le carbone « libéré » représente du carbone biogénique, puisqu'il a été compensé par la gestion durable des forêts, avec la logique « un arbre planté pour un arbre récolté ».
La construction bois, un levier pour l'emploi
La filière bois rappelle également que la construction bois et biosourcée est le premier marché de la décarbonation du secteur du bâtiment, et un marché d'avenir : « Le potentiel de développement du bâtiment-bois-biosourcé est estimé à 16,6 milliards d'euros en 2035 et à 17,1 milliards en 2050 ; avec un effet additionnel attendu sur la réduction des émissions de carbone du bâtiment de moins 40 millions de tonnes émises en 2035 ».
En termes d'emplois, le communiqué souligne qu'entre 2016 et 2018, les entreprises de la filière ont déjà gagné plus de 20 220 emplois directs - soit avant la crise liée au Covid-19 - et sur ces deux exercices, une création de valeur ajoutée supplémentaire de près de 1,5 milliards d’euros. « Sur la période des 5 ans à venir, cela représenterait environ 75 000 emplois puisqu’il y aurait 45 000 départs à la retraite à compenser et 30 000 nouveaux arrivants, dans le cadre d’une politique ambitieuse fondée sur la trajectoire programmée par la RE2020 », précise-t-il.
Du côté des investissements dans l'industrie de transformation, la filière souligne que la France a déjà développé des bois innovants (contre-collés, lamellés-collés, CLT etc.), mais qu'elle reste en retard comparé à d'autres pays européens comme l'Allemagne, l'Autriche, ou les pays scandinaves comme la Suède, le Danemark ou la Norvège.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock