L'écologie durement touchée à Montréal
« i>Les arbres isolés, c'est-à-dire ceux des rues, ont beaucoup plus souffert que ceux des parties boisées. Cependant, à cause de son altitude même faible de 230 mètres, le Mont-Royal, plus froid, a été plus touché par la crise. Ce sont 79 % des arbres du Mont-Royal qui ont été endommagés » ajoute Paul-Émile Rocray. « Le verglas s'y est maintenu beaucoup plus longtemps qu'en ville. Pourtant, les dégâts en ville étaient de taille, en particulier dans les quartiers du sud-ouest et de l'ouest de Montréal. »
Aujourd'hui, les arbres touchés par la tempête ne sont pas au mieux. « Les nouvelles branches qui ont poussé à partir de celles qui ont été tronçonnées ou naturellement sectionnées sont fragiles et sensibles aux maladies. De plus, les plaies des arbres ont favorisé le développement de champignons. Dans le Parc du Mont-Royal, on assiste à un autre problème : une végétation envahissante et prolifique s'est développée dans les sous-bois des zones décimées. On y trouve toute une nouvelle végétation qui a tiré profit de l'apport de lumière causé par l'éclaircissement des cimes. Autre impact de la tempête, de nouvelles branches ont poussé à la verticale sur des arbres pliés, tous ces problèmes entraînant une moindre longévité », explique Paul-Émile Rocray.
Après les 8000 arbres plantés l'année suivant la crise, la Ville de Montréal et ses 19 arrondissements continuent de se consacrer au reboisement de chaque quartier. « Malheureusement, les arbres handicapés par la tempête le seront à jamais. Le mieux à faire est d'assurer la relève », conclut Paul-Émile Rocray.