EnR : le projet d’arrêté de PPI adopté
Ce projet d’arrêté a été adopté ce vendredi « à une confortable majorité », a indiqué le Syndicat des énergies renouvelables (SER). Le texte fixe les objectifs de développement des énergies renouvelables en France comme le solaire et l’éolien à horizon 2018 et 2023 (contre 2020 dans les arrêtés PPI de 2009), et ouvre la voie à sa prochaine publication au Journal officiel qui pourrait intervenir au mois de mai, a-t-on précisé dans l'entourage de Ségolène Royal.
« Le projet adopté va permettre, en particulier, de plus que doubler le parc éolien terrestre d’ici 2023, de tripler la puissance du parc photovoltaïque », s'est réjouit le SER.
Une adoption saluée par le SER
Le projet « a été un peu amendé, mais cela ne présage pas que ces amendements seront retenus par le gouvernement », a souligné le Syndicat.Le SER, membre du CSE, avait indiqué jeudi 13 avril, qu’il voterait en faveur du projet d’arrêté gouvernemental relatif à la programmation des capacités de production d’énergie renouvelable : « Ce projet d’arrêté constitue une base solide fixant des trajectoires, pour les filières les plus matures, compatibles avec les objectifs de la loi de transition énergétique pour la croissance verte ».
Suite à l'adoption du projet d'arrêté, Jean-Louis Bal, son président, a déclaré : « Nous attendions ce texte réglementaire depuis des mois. En effet, il constitue la feuille de route des énergies renouvelables. Il va permettre de lancer et de séquencer les futurs appels d’offres pour plusieurs filières majeures de notre secteur et, de ce fait, donner la visibilité nécessaire aux secteurs des renouvelables qui ont désormais démontré leur pertinence technico-économique ».
Le SER se réjouit du résultat pour l’éolien terrestre, qui voit ses objectifs 2018 et 2023 revus à la hausse par rapport au texte initial, et pour le bio méthane injecté dont l’objectif est confirmé à 8 TWh. Cependant, il regrette « que les objectifs pour les EMR, l’éolien offshore posé et la cogénération biogaz n’ont pas été relevés ».
Pour répondre aux objections du SER, le gouvernement a proposé que, lors du prochain rendez-vous de 2018, certains objectifs jugés insuffisants, soient revus en fonction des retours d’expérience et de l’évolution des coûts.
R.C (Avec AFP)
© Fotolia