La France ne plante plus assez d'arbres pour la production : on plante 23 millions de plants par an contre 110 millions il y a 10 ans. Depuis de nombreuses années, le nombre de plantations forestières en France ne cesse de baisser. Il est devenu ridiculement bas par rapport aux prélèvements réalisés dans la forêt française et aux dégâts des tempêtes non réparés, alors que nos voisins européens ont développé des programmes de plantations au niveau national.

En France, la baisse de la ressource mobilisable est d'ores et déjà programmée pour les résineux. Cette baisse aura des conséquences sur l'emploi, car de la forêt dépend toute une industrie (430.000 emplois, plus de 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires) et le travail de la transformation du bois.

Pressions et convoitises

Construction, meubles, décoration, papier, emballage, énergie… le bois est indispensable à de nombreuses industries. Dorénavant, le secteur de l'énergie demande également sa part et renforcera la pression économique observée sur le marché du bois. Aujourd'hui les pays émergents et la Chine en particulier, énorme consommateur de bois, s'intéressent fortement à notre forêt, bousculant ainsi par leur convoitise les codes du marché.

La France est d'ailleurs soumise à une double peine car les bois qu'elle voit partir lui reviennent sous forme de produits finis low-cost (parquet, meubles,…), beaucoup moins chers que s'ils avaient été produits en France, fragilisant ainsi encore un peu plus notre industrie.

C'est pourquoi, la FNB souhaite un engagement de l'état pour que soient régulées et maîtrisées les exportations de bois bruts au profit de l'industrie nationale. La préférence communautaire doit trouver à s'appliquer.

Production moderne et responsable

Pourquoi ne pas s'engager dans des programmes de production comme l'ont fait, en leur temps, Colbert ou Napoléon III avec de grands projets nationaux, se demande la Fédération. De Gaulle soutenait le Fonds National Forestier, fonds qui n'avait pour seul objectif que de planter et cultiver pour les générations futures.

Ce Fonds abandonné dans les années 80 n'a pas été remplacé. On nous dit qu'en France, la surface forestière augmente, mais cette forêt nouvelle n'est que trop rarement destinée à produire les bois dont nous avons besoin pour notre industrie. L'absence d'un engagement de l'état dans un véritable projet de production et industriel aura des conséquences sur l'emploi.

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L.P (source FNB)