Paris regrette l'impasse entre Suez et l'Argentine, sans intervenir
PARIS, 12 sept 2005 (AFP) - La France a "regretté" lundi que le groupe français Suez et le gouvernement argentin ne soient pas parvenus à un accord dans leur conflit au sujet des tarifs.
Elle s'est toutefois gardée d'intervenir en soulignant qu'il appartenait au seul groupe "d'apprécier la situation".
Suez a décidé vendredi de se retirer du marché de la distribution d'eau en Argentine où il était en conflit avec le gouvernement au sujet de ses tarifs. Buenos Aires a accusé Suez d'être responsable de l'échec des négociations. "Le groupe Suez s'est beaucoup mobilisé pour régler ce dossier. Il lui appartient d'apprécier la situation", a souligné M. Mattéi.
Interrogé pour savoir quel serait l'impact de la décision de Suez sur les relations entre la France et l'Argentine, le porte-parole a répondu qu'elles "ne se limitent pas à ces dossiers économiques", même si Paris attache "une grande importance" à ces questions. La décision de Suez a surpris le gouvernement argentin, le ministre argentin de la Planification, Julio De Vido, reconnaissant lui-même que jamais les deux parties n'avaient été aussi proches d'un accord que la semaine dernière.
Suez et le gouvernement argentin s'opposaient depuis trois ans sur le renouvellement ou non de la concession d'Aguas Argentinas, la filiale qui assure la distribution d'eau et le tout à l'égoût à plus de dix millions de personnes dans le grand Buenos Aires.