Le Canal Seine-Nord Europe peut reprendre 25% de trafic à la route
"Le trafic du canal pourrait atteindre 13 millions de tonnes en 2020, trois fois plus que ce qu'on peut attendre des canaux à petit gabarit actuels, et 20 millions en 2050", selon M. Bordry. En France, la réduction du trafic routier permise par l'usage de barges de 4.400 tonnes devrait atteindre 500.000 camions par an en 2020, "environ un quart du trafic routier" a-t-il estimé. En 2050, le trafic retiré de la route pourrait atteindre entre 1,2 et 2 millions de camions, environ un tiers du trafic routier.
Côté environnement, la pollution serait réduite de 200.000 tonnes de CO2 par an en 2020 et jusqu'à 600.000 tonnes en 2050, selon les études menées par VNF. "Un tiers du trafic du canal sera destiné à la zone traversée et grâce aux plateformes logistiques, on revitalisera ces régions (Picardie, Nord-Pas-de-Calais), on pourrait y créer 35 à 40.000 emplois à l'horizon 2050", a aussi estimé M. François Gauthey, directeur général de VNF.
La réalisation du projet, impliquant 4.000 emplois directs, est évaluée entre 3,17 milliards d'euros dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP) et 3,52 milliards d'euros hors-taxe en maîtrise d'ouvrage publique, selon M. Bordry.