Des responsables de la société se sont rendus jeudi sur les lieux de la catastrophe afin de constater les dégâts avant d'entamer la réfection des canalisations et ont constaté de nouvelles traces "d'agression extérieure" sur des segments du gazoduc, a indiqué Griet Heyvaert, porte-parole de Fluxys, interrogée sur les télévisions belges.

"Des traces assez visibles qui ne viennent pas d'une pelle manuelle", a-t-elle souligné sur RTL-TVi.

Il existe "des contraintes de ne pas effectuer des travaux avec des engins mécaniques à une distance d'un mètre des deux côtés de la canalisation", a-t-elle rappelé.

Alors que l'enquête se poursuit, les autorités judiciaires n'ont encore donné aucune explication officielle à l'explosion mais l'hypothèse d'une agression extérieure ayant pu endommager le conduit lors de travaux récemment effectués dans la zone industrielle est évoquée avec insistance.

Ces traces suspectes, de larges griffes circulaires ou entailles, avaient été repérées sur un tronçon de canalisation soufflé par l'explosion de vendredi et pourraient avoir été causées par du matériel de terrassement.

Mme Heyvaert a précisé que des employés de Fluxys se sont rendus à plusieurs reprises sur les lieux, dès l'annonce des travaux qui devaient y être réalisés notamment pour construire des locaux et un parking pour l'entreprise Diamant Boart.

Selon elle, les canalisations ont été balisées et les plans remis aux entrepreneurs.

L'explosion de vendredi dernier, qui a fait 18 morts dont trois Français et trois Italiens, a été provoquée par une fuite de gaz naturel dans une canalisation située en pleine zone industrielle à Ghislenghien, près d'Ath.