Vers un nouveau plan de construction d'infrastructures routières en 2017
« Vous me proposez une autre phase, d'autres projets qui pourraient être financés sans qu'il en coûte au contribuable et sans que ce soit pour les villes une charge supplémentaire », a déclaré M. Hollande, dans son discours d'inauguration.
« Il y a plein de liaisons très courtes qui peuvent changer les modes de circulation, améliorer le temps de transport, ça veut dire le réduire. Le ministre des Transports est prêt et je l'appuierai (...) de manière à ce que nous puissions engager ces travaux très rapidement, c'est-à-dire au début de l'année prochaine », a affirmé le chef de l'Etat.
Plus de 3,2 milliards d'euros de travaux sur 5 ans
En échange d'une prolongation de deux ans et demi en moyenne des concessions, les sociétés d'autoroute se sont en effet engagées pour plus de 3,2 milliards d'euros de travaux au cours des cinq prochaines années.Vinci Autoroutes (ASF, Cofiroute, Escota...), le principal acteur, a programmé pour sa part 2 milliards d'euros de travaux, notamment sur l'A10, l'A63, l'A61, l'A57, l'A9 et l'A46.
« L'ensemble de ces projets va permettre la création de 8.200 emplois par an en moyenne pendant la durée des travaux, dont 5 000 sur les chantiers réalisés par Vinci Autoroutes », a précisé le groupe dans un communiqué.
La société concessionnaire indique que « plus d'un tiers des 20 grands chantiers autoroutiers réalisés » dans le cadre du plan de relance autoroutier sont mis en oeuvre sur son réseau.
« A ce jour, 11 % du montant total des investissements ont d'ores et déjà été engagés par le secteur autoroutier, et 80 % le seront dans les cinq années à venir », précise Vinci Autoroutes.
Avec le lancement de ces travaux, l'Etat espère ainsi la création de 10 000 emplois directs et indirects et un coup de pouce pour la croissance, sans pour autant gréver les finances publiques, du moins à court et moyen terme.
Peu auparavant, M. Coppey avait évoqué « cent nouveaux projets qui appellent des investissements pour améliorer la circulation périurbaine », citant des liaisons routières ou autoroutières autour de Paris, Agen, Lyon, Nice, Toulouse, Bordeaux ou encore Nantes.
« Les concessionnaires d'autoroutes sont prêts à travailler avec l'Etat pour faire construire ces projets que les collectivités locales appellent de leur voeux », a expliqué le dirigeant de Vinci, citant des chantiers à Montpellier et à Strasbourg.
Le chantier de l'A9 devrait débuter à l'automne
La venue de François Hollande à Rivesaltes marquait le lancement du plan, signé en septembre 2015 entre l'Etat et les concessionnaires des autoroutes françaises, privatisées entre 2002 et 2006.Le tronçon de l'A9, concerné ce jeudi et qui passera de deux à trois voies sur neuf kilomètres entre Le Boulou et la frontière espagnole, est un goulet d'étranglement bien connu des automobilistes sur la route des vacances.
Chaque jour, 40 000 véhicules en moyenne (dont 10 000 poids-lourds) empruntent cet axe, « avec des pointes pouvant aller jusqu'à 100 000 véhicules/jour lors des week-ends de grands chassés-croisés », selon Vinci.
L'élargissement, dont le chantier doit en pratique commencer vers « octobre-novembre » selon Vinci, doit être achevé en 2020, pour un coût estimé à 180 millions d'euros et financé par la société concessionnaire.
C.T (avec AFP)