Un droit de préemption sur les baux commerciaux pour les maires ?
Cette mesure répond à la crainte de nombreux députés que la multiplication des enseignes, notamment de hard discount, du fait du relèvement de 300 m2 à 1.000 m2 du seuil de déclenchement de la procédure d'autorisation d'implantation de nouvelles grandes surfaces, prévu dans le projet de loi, ne mette encore plus en danger les petits commerces de centre-ville. Elle devra encore faire l'objet d'un vote en séance plénière, la semaine prochaine.
De plus, la commission a décidé de permettre au Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (FISAC) de prendre en charge les intérêts des emprunts contractés par les communes afin de financer l'utilisation de ce droit de préemption. Le fonds verra sa dotation passer de 80 à 100 millions d'euros, pour permettre le financement de projets d'une durée supérieure à trois ans, et les règles d'utilisation des crédits devraient être assouplies.
Le FISAC est un dispositif principalement destiné à financer les opérations de création, maintien, modernisation, adaptation ou transmission des entreprises du commerce, de l'artisanat et des services, afin de préserver ou développer un tissu d'entreprises de proximité. Il permet de financer des opérations très diverses telles que des opérations urbaines afin d'aider les communes à conserver et à fortifier un tissu commercial et artisanal diversifié en centre-ville ou dans certains quartiers délimités de la ville par des actions et travaux d'intérêt général.
Il intervient aussi en zone rurale pour la conduite d'opération en visant à inciter les propriétaires de locaux commerciaux et artisanaux, qu'il s'agisse des collectivités territoriales ou des exploitants, à les réhabiliter ou à les moderniser.