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TP : 5000 pertes d'emplois en 2013 après 3000 en 2012

Publié le 11 décembre 2012

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Le secteur des Travaux Publics devrait perdre 5000 emplois en 2013, à cause d'un recul prévu de 2,5% de son activité en
volume, après une diminution de 3.000 postes en 2012, a prédit mardi Patrick Bernasconi, le président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP).
TP : 5000 pertes d'emplois en 2013 après 3000 en  2012 - Batiweb

Avec un chiffre d'affaires de 39,9 milliards d'euros en 2012, soit une baisse de 1,5% en euros constants par rapport à 2011, « le secteur est redescendu à son niveau d'activité d'il y a 10 ans et 20 000 emplois ont été détruits depuis 2007 », a déclaré M. Bernasconi lors d'une conférence de presse. Pour le président de la FNTP, « la crise s'amplifiera en 2013 car les grands projets, comme les lignes à grande vitesse (LGV), ne vont pas sauver l'année », les collectivités locales poursuivant le repli de leurs commandes aux entreprises.
 
Un peu plus tôt, dans le journal économique La Lettre M, le président de la Fédération régionale des travaux publics (FRTP) de Languedoc-Roussillon, Jean-Pierre Crozel, explique que « la conjoncture est très dégradée en raison de la baisse des investissements des collectivités locales, mais aussi à cause des prix bas, qui anticipe une perte de 1500 emplois soit plus de 10% du total des salariés du secteur d'ici la fin 2013 ». Parmi les difficultés actuelles du secteur, les problèmes de capacités financières des collectivités locales, qui sont les premiers clients des TP (43% des marchés) devant le secteur privé (33%) et les entreprises publiques (19%).

Pour le président de la FNTP «les collectivités locales sont globalement dans une situation saine. Pour le financement de leurs travaux il y a sur la table des solutions». « Mais s'il n'y a pas de changements importants dans la prise de décision de travaux, le secteur des travaux publics sera en récession pour plusieurs années », avertit M. Bernasconi. Autre sujet de préoccupation : la baisse du volume d'investissements dans les budgets 2013. « Les arbitrages ne sont pas encore faits, mais on parle dune baisse de 5% à 10% des investissements pour les conseils généraux du Gard et de l'Hérault. Ces départements sont confrontés à une explosion du RSA et à une baisse des droits de mutation », relève le président de la FRTP Languedoc-Roussillon.

Les collectivités locales représentent 45% de l'activité des Travaux Publics alors que les LGV comptent pour seulement 4%.
«Nous pourrions nous satisfaire de ce que nous avons obtenu en matière de financement des collectivités locales car nous sommes passés à côté de la catastrophe qu'aurait représenté le blocage total de leur capacité à emprunter», a souligné M. Bernasconi. Des projets financés par l’État sont par ailleurs retardés, comme la mise aux normes autoroutières de la déviation de Pézenas, ou la cité judiciaire de Perpignan, dont le partenariat public-privé a été annulé. Enfin, les TP ont subi en 2012 la mauvaise santé de la promotion privée, qui a essuyé une baisse de 50% du nombre de vente de logements neufs dans la région, un record en France.

B.P (source AFP)

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