Top départ des travaux du Grand Paris Express
En effet, les premiers travaux du Grand Paris Express commencent ce mois de mai sur la ligne 15 sud (Pont de Sèvres - Noisy-Champs), par la gare de Fort D’Issy – Vanves – Clamart, conçue par l’architecte Philipe Gazeau.
Ce lancement s’accompagnera d’une grande manifestation publique qui aura lieu le 4 juin prochain à Clamart. Intitulé « KM1 » (kilomètre 1), il s’agira de la première action de grande envergure réalisée par la direction artistique et culturelle de la Société du Grand Paris sous la forme d’une grande fête populaire.
Les travaux de génie civil s’enchaineront ensuite successivement sans interruption jusqu’aux mises en service avec notamment l’attribution, fin 2016, de près de 3 milliards d’euros de marché.
Dès septembre, un nouveau chantier en tranchée couverte s’ouvrira à Noisy-Champs pour la construction de l’arrière gare qui sera immédiatement suivi des travaux de tunnel foré de Noisy-Champs à Bry-Villiers-Champigny, précise la Société du Grand Paris.
Un projet inédit de par son ampleur
« Le Grand Paris Express n’a pas d’équivalent dans le monde à l’exception du métro de Riyad en Arabie Saoudite et en Chine. Ce réseau de métro automatique ultra moderne et connecté, en rocades, est le levier qui donnera à la métropole parisienne les moyens de s’inventer un avenir, une région plus inclusive, ancrée dans un développement durable et en phase avec les nouveaux modes de vie et la technologie », a souligné M. Yvin.Le projet se veut « inédit de par son ampleur et sa signification ». Il représente un investissement de 25 milliards d’euros pour le seul chantier du Grand Paris Express, auquel s'ajoutent 3,4 milliards d'euros de financement pour la modernisation et l'adaptation du réseau existant, soit un total de 28,1 milliards d'euros.
Ces investissements seront financés principalement par souscription d'emprunts à partir de 2017 (pour une durée de 40 ans après les dernières mises en service), avec notamment un accord de financement avec la Caisse des dépôts et consignations pour 4 milliards et un prêt de la Banque européenne d'investissement pour 1 milliard d'euros.
Le Grand Paris Express dispose aussi de trois recettes fiscales: la taxe sur les surfaces de bureaux et locaux commerciaux (350 millions par an), la taxe spéciale d'équipement « Grand paris » (117 millions d'euros) et l'imposition sur le matériel roulant (65 millions).
Une nouvelle dynamique pour le territoire
Le chantier devrait créer « 15 000 emplois par an pendant la durée du chantier » et avoir « un impact territorial pour le développement urbain de 140 km2, soit une fois et demi la superficie de Paris ».Pour M. Yvin, le Grand Paris Express va « faire gagner beaucoup de temps aux (12 millions) de Franciliens » et les visiteurs.
Par ailleurs, selon Jean-Claude Prager, directeur des affaires économiques de la SGP, il devrait générer un « taux de rentabilité » socio-économique de 7,5%, avec une estimation de bénéfice minimal de « 60 milliards d'euros » (gain de temps, productivité des entreprises renforcées, attractivité, etc.).
La Société du Grand Paris estime que plus de 115 000 emplois seront créés à terme grâce à la croissance générée par ces nouvelles infrastructures. En outre, le Grand Paris Express devrait « permettre la construction supplémentaire d’environ 15 0000 logements par an » et entraîner une croissance de 100 milliards d’euros du PIB francilien sur le long terme.
Le Grand Paris Express prévoit à l'horizon 2030 de doubler le réseau actuel de métro, avec environ 200 km de nouvelles lignes (n° 15, 16, 17 et 18) autour de Paris pour 2 millions de voyageurs quotidiens, et 68 nouvelles gares à construire, avec l'aide d'une trentaine de cabinets d'architecture.
R.C (Avec AFP)
Photo de une : ©Société du Grand Paris