Réseau ferroviaire : certains chantiers de nouvelles gares différés de deux ans
« Il faut passer du curatif au préventif et c'est pour répondre à ce défi que SNCF Réseau (le gestionnaire des infrastructures ferroviaires, ndlr) a informé un certain nombre d'élus que de nouveaux travaux d'amélioration, de construction de nouvelles gares, allaient être différés de deux ans », a déclaré Alain Vidalies, interrogé par la députée PS des Côtes-d'Armor Viviane
Le Dissez, sans préciser véritablement les chantiers impactés.
Lors de son allocution, il a appelé « à la responsabilité de chacun, à la responsabilité des élus, dont certains ont déjà été informés, à la responsabilité aussi de la SNCF, à qui (il a) donné des instructions très précises ».
Derrière ce choix assumé du gouvernement se cache la hantise d'un autre accident, comme celui qui a marqué les esprits en juillet 2013 à Brétigny-sur-Orge dans l'Essonne.
Priorité aux trains quotidiens
Le secrétaire d'Etat aux Transports a déploré « les choix qui ont été faits ces dernières années » notamment de «lancer quatre LGV (lignes à grande vitesse) nouvelles en même temps (qui) se sont faits au détriment (...) de l'entretien des infrastructures existantes, et aujourd'hui (de) la fiabilité du réseau, en partie ». Désormais, « il ne saurait être question que la sécurité soit mise en cause », a-t-il assuré.
« On ne peut pas s'engager à tout faire en même temps. Il y a une priorité. (...) Nous ne pouvons pas continuer à regarder le réseau se dégrader et les transports au quotidien venir altérer la vie quotidienne notamment de ceux qui les utilisent pour aller travailler », a ajouté le secrétaire d'Etat aux Transports.
« Le gouvernement fait un choix. Il l'annonce: c'est celui de la priorité à la maintenance, c'est celui de la priorité aux trains du quotidien », a-t-il ajouté.
Plan d'actions pour la sécurité ferroviaire
Au mois de septembre dernier, le secrétaire d'Etat avait annoncé la création d'un « comité de suivi de la sécurité ferroviaire », suite aux conclusions d'un « audit stratégique » diligenté par l'Etat après l'accident de Brétigny-sur-Orge.
Ce comité doit se réunir mercredi soir pour la première fois, sous la présidence de M. Vidalies, et se tiendra tous les six mois. Il est chargé du suivi et de la mise en oeuvre des recommandations formulées par le Bureau Enquêtes Accidents suite à l'accident de Brétigny-sur-Orge et de la mise en oeuvre d'un plan d'actions pour la sécurité ferroviaire.
C.T (avec AFP)
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