Le tracé de la 3e ligne du métro toulousain est dévoilé
Le projet est également une alternative à la voiture et s’inscrit dans une démarche de développement durable. La 3e ligne de métro permettra en effet d’alléger le trafic routier et de diminuer considérablement l’émission de gaz à effet de serre dans cette aire urbaine qui dépasse le million d’habitants.
Les études déjà menées ont montré que la moitié des emplois de l’agglomération seront concernés par la réalisation de la 3e ligne (48%), soit 220 000 personnes desservies dans un rayon de 600 m autour des futures stations. Le projet vise à assurer 200 000 voyages par jour.
Un tracé de 21 kilomètres
La nouvelle ligne aura une forme en « arc » selon une orientation Ouest-Sud Est. Le tracé de 21 kilomètres (2/3 en souterrain) intègrera 17 stations.Il a été étudié pour contribuer à la connexion de nombreux points de l’agglomération : interconnexions avec la ligne A (Marengo SNCF) et la ligne B (François Verdier et La Vache), interconnexion au tramway Envol et liaison avec les dessertes internationales et nationales (aéroport Toulouse Blagnac et gare Matabiau). Par ailleurs, une interconnexion avec le Téléphérique Urbain Sud à Montaudran est en phase d’études.
Les travaux devraient débuter en 2019 pour une fin prévue en 2024. De 2016 à 2018, des études préliminaires seront réalisées afin d’adopter le tracé définitif. Puis de 2018 à 2019, une concertation et une enquête publique seront menées.
Le projet sera intégré au plan de déplacements urbains (PDU) qui présente la stratégie des transports urbains à l’horizon 2025/2030. Le PDU établit les actions à conduire en matière de développement durable et il sert de référence auprès des institutions et collectivités pour obtenir des financements.
Il faut savoir que Toulouse Aerospace Express – 3e ligne est conduit en parallèle de deux autres projets à savoir le Téléphérique Urbain Sud et le Bouquet Linéo. Ils permettront dès leur mise en service de « réaliser un circuit complet de transports urbains, autour de la croix historique du métro réalisée par les Lignes A et B ».
Un investissement de 1,72 milliard d’euros
Pour déployer le programme, le Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) a mis en place un dispositif intégré d’études, piloté par un comité partenarial.Il regroupe les quatre intercommunalités membres du SMTC (Toulouse Métropole, Sicoval, Communauté d’Agglomération du Muretain et SITPRT), l’Etat, la Région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées, le Conseil départemental de la Haute-Garonne, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse, le Groupe Airbus et l’Aéroport de Toulouse Blagnac.
Si le financement ne sera connu qu’en 2016, le coût total de la mise en œuvre du projet est évalué à 1,72 milliard d’euros, soit entre 80 et 90 millions d’euros par km.
Il constitue un « levier important de relance et de développement du secteur du BTP dans la région. Toulouse deviendra la 2e agglomération française après celle de Paris en longueur du réseau de métro », se réjouit Tisséo.
R.C.
Images : ©Tisséo-SMTC