La ville numérique est-elle synonyme de liberté ?
Car si des écoles éduquent déjà nos bambins sur iPad, tout le monde n'est pas né avec une souris dans les mains. Cette extension de notre cerveau passera peut-être demain par le téléphone portable, qui centralisera toutes nos données utiles. Payer sa baguette, prendre le bus ou le métro, emprunter une voiture électrique, piloter sa maison à distance, obtenir des informations touristiques - en un mot, les services mobiles sans contact - c'est déjà possible grâce à la technologie NFC (Near Field Communication ou communication à champs proche). Disponible sur les nouvelles générations de mobiles, celle-ci consiste à échanger des données entre différentes puces, séparées de seulement quelques centimètres. Ce n'est pas encore la puce sous-cutanée, mais presque.
Les parents se demandent s'ils doivent surveiller l'utilisation que leurs enfants font d'internet. En cas de doute, ils peuvent joindre des numéros verts et obtenir des conseils. En attendant, le tableau noir a déjà été remplacé par un tableau numérique (200 classes équipées à Bordeaux). Que l'on soit technophile ou technophobe, la technologie est déjà là, et difficile à contourner. Il ne reste ainsi que 10% de la population située en zone blanche, c'est-à-dire sans accès au haut-débit. La fibre optique en plein déploiement devrait rapidement résoudre la question, a évoqué Vincent Feltesse, président de la CUB (Communauté urbaine de Bordeaux), lors de cette même conférence. Le numérique, entrave aux libertés individuelles ou formidable levier démocratique ?
Laurent Perrin