La sous-traitance des ascenseurs mis en cause après la mort d'un ouvrier
Une enquête est en cours pour déterminer la cause de l'accident, et la coordination CGT des ascenseurs a d'ores et déjà mis en cause l'utilisation de la sous-traitance. L'immeuble où s'est produit l'accident appartient à une copropriété qui compte deux bâtiments, construits en 1950 et comportant dès l'origine deux ascenseurs chacun, du fabricant Schindler. Les ascenseurs du premier bâtiment avaient été rénovés récemment, sans incident, et l'ascenseur dont la cabine est tombée samedi était en travaux depuis une dizaine de jours, via une entreprise de sous-traitance. L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP).
Lundi, la coordination CGT des ascenseurs a rappelé son « opposition à l'utilisation de sous-traitance, notamment dans les opérations de modernisation qui nécessitent une formation technique et à la sécurité très importante, ainsi que la mise à la disposition d'engins de levage notamment de qualité et contrôlés régulièrement ». Le syndicat a précisé que « le comité hygiène sécurité conditions de travail de Schindler Ile-de-France allait tenter de faire la lumière sur les raisons de cet accident » et s'est aussi demandé «pour quels motifs ces salariés travaillaient un samedi matin».
La Ministre du Logement Christine Boutin a fait savoir qu'elle était «particulièrement affectée par cet accident » et qu'il lui « importait d'en connaître les causes». «La loi sur les ascenseurs qui concerne les travaux demandés aux propriétaires avait pour but de protéger non seulement les usagers mais aussi les ouvriers intervenant pour la maintenance», a ajouté le Ministre.