Afin de permettre à des villes de taille moyenne de porter des projets et d'alléger leur facture de chauffage notamment, la première société publique locale (SPL) d'efficacité énergétique de France compte « mutualiser une offre de services financiers et techniques » a expliqué lors d'une conférence de presse Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional de Rhône-Alpes. Il en a profité pour souligner « la faiblesse des investissements de rénovation énergétique dans le parc privé comme public », tandis que les prix de l'énergie sont appelés à augmenter. Ainsi « les collectivités locales et la région chef de file ont un devoir d'exemplarité », a-t-il ajouté.

La SPL vise grâce aux réhabilitions thermiques une consommation de 80 kWh/m2 alors que la consommation actuelle des bâtiments publics est triple, en raison notamment du parc scolaire, conçu souvent au moment du baby boom et qui est constitué de vraies passoires thermiques, d'après M. Queyranne. Le capital de la SPL s'élève à 5,297 millions d'euros, dont 5 millions apportés par la région et le reste par les collectivités actionnaires, ce qui doit permettre à la SPL de contracter des emprunts à moindre coût. Selon la région, c'est la première SPL de tiers investissement créée en France. Elle sera chargée des études préalables aux travaux, du financement et de l'exploitation, et sera rémunérée par des loyers versés par les collectivités ayant commandé des projets.

Durant les trois prochaines années, 17 opérations de rénovation énergétique ont été programmées, pour un montant de 50 millions d'euros, dont 20 millions pour des lycées. Les communes partenaires, qui souhaitent rénover des gymnases, des hôtels de ville ou encore des théâtres, sont dans le Rhône Grigny, Meyzieu, Saint-Fons et Saint-Priest, en Savoie Chambéry et Montmélian, en Haute-Savoie Cran-Gevrier, dans l'Ain Bourg-en-Bresse et dans la Drôme Romans-sur-Isère. En outre, le syndicat intercommunal d'énergie de la Loire s'est associé à la SPL afin d'aider de petites communes.

B.P (source AFP)