L'Agenda 21, ou la déclinaison à l'échelon parisien du plan d'action international conçu lors du premier sommet de la Terre de Rio
Aujourd'hui, le programme Action 21 reste la référence pour la mise en œuvre du développement durable au niveau des territoires.
L'Agenda 21, ou la déclinaison à l'échelon parisien du plan d'action international conçu lors du premier sommet de la Terre de Rio, en 1992, a pour point de départ la volonté de la Ville de s'engager dans la voie du développement durable.
Tout en conciliant plusieurs défis majeurs : réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer l'environnement, renforcer la cohésion sociale et la solidarité, stimuler une économie dynamique, responsable et créatrice d'emplois durables, susciter la participation de la population aux décisions.
Cet engagement a été concrétisé à partir de 2006 par la mise en place de l'Agenda 21 de Paris, un outil à la fois de transversalité dans le travail municipal et de participation des Parisiens. En 2007, la première phase de l'Agenda 21 a été réalisée: l'élaboration d'un état des lieux du territoire.
Parallèlement, des outils d'accompagnement de la démarche ont été mis en place. Au Conseil de Paris, une fiche spécifique accompagne chaque délibération afin que les élus puissent apprécier l'impact des projets soumis en termes de développement durable : elle porte sur 7 critères comme la consommation d'énergie ou la concertation mise en place.
Enfin, la Ville, ayant déjà engagé des projets et actions, a demandé à un groupe de six experts indépendants de les examiner. Présidé par Laurence Tubiana, le collège des experts a défini lui-même les critères de choix des projets : positionnement stratégique, participation des citoyens, présence des trois piliers du développement durable (économique, social et environnemental), etc.
Plus de 100 projets leur ont été présentés et, sur proposition des experts, la Ville a décidé de donner le label Agenda 21 à 37 d'entre eux. Ainsi la création de cinq éco-quartiers (Clichy-Batignolles, Boucicaut, Claude-Bernard, Pajol, Gare de Rungis), la dépollution naturelle des sols, la politique de coopération décentralisée avec les villes du sud, le choix du coton équitable pour les vêtements des agents... font désormais partie intégrante de l'Agenda 21. Une façon, aussi, de les mettre en valeur et de susciter l'envie d'autres réalisations pour une ville durable.
(1) Laurence Tubiana est directrice de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) et directrice de la chaire de Développement durable de Sciences-Po Paris.