Le tramway T6 qui relie depuis décembre 2014 Châtillon dans les Hauts-de-Seine à Vélizy dans les Yvelines est désormais prolongé de 2 km et atteint son terminus Viroflay-Rive Droite.

En quittant l’agglomération de Vélizy-Villacoublay, il poursuit son parcours en surface dans la zone située entre les 2 branches de la RD53 avant d’entrer en souterrain, sous la forêt de Meudon puis sous la bâti de Viroflay.

Le tunnel, long de 1,6 km, a été creusé à 20 m de profondeur en moyenne et construit entre mars 2013 et janvier 2014, au moyen d'un tunnelier à pression de terre.

« Cette technologie était la plus adaptée à l’hétérogénéité des couches de terrain à traverser et la plus sûre sous la surface bâtie à Viroflay », rappelle la RATP dans un communiqué.

Deux stations souterraines, esthétiques et fonctionnelles

Le tunnel relie désormais deux stations souterraines, conçues pour être à la fois esthétiques et fonctionnelles. Leur conception a d'ailleurs fait l’objet d’un concours, remporté en 2006 par le groupement de maîtrise d’oeuvre Egis Rail & Pierre Schall.

Le principe retenu est celui d’une structure formée d’arches successives, rappelant les arcades présentes dans la ville de Viroflay, et de deux mezzanines qui mettent en valeur le volume des espaces. Dans les aménagements intérieurs, bois, verre et acier répondent à la structure en béton des stations et rappellent la gamme de mobilier utilisée dans les stations de surface.

Pour accéder aux quais, les voyageurs empruntent des escaliers fixes et mécaniques et transitent par les mezzanines intermédiaires aménagées pour garantir fluidité et transparence des espaces.

En extérieur, les places Koenig et de la Bataille de Stalingrad, sous lesquelles sont construites les stations souterraines, ont été réaménagées dans l’esprit de leur configuration d’origine.

Une alternative à l'utilisation de la voiture

La section souterraine du T6 dessert aujourd’hui 21 stations, 9 communes et permet de relier Paris, le quartier de La Défense, Versailles, Rambouillet ou Chartres via les correspondances avec le réseau de transport existant (ligne 13 du métro à Châtillon – Montrouge, RER C et lignes Transilien L et N) à Viroflay – Rive Droite et Viroflay – Rive Gauche.

Le tramway « représente pour 150 000 Franciliens résidant ou travaillant à moins de 500 mètres d’une station, une alternative rapide, écologique, économique et confortable à l’utilisation de la voiture », souligne la RATP, qui a réalisé le système de transport (rails, alimentation électrique, signalisation ferroviaire, aménagement intérieur des gares…) et le site de maintenance et de remisage des rames.

Pour sa réalisation, le tramway T6 a bénéficié du financement de la Région Ile-de-France (50 %), du Département des Hauts-de-Seine (20 %), de l’État (16 %), du Département des Yvelines (13 %) et de la RATP (1 %), pour une facture totale de 384 millions d’euros.  Le STIF finance à 100% le matériel roulant (134 millions d’euros) ainsi que l’exploitation du Tram 6, confiée à la RATP.

La fréquentation attendue est de plus de 70 000 voyageurs par jour, ce qui représente 50 % de voyageurs en plus par rapport à la fréquentation du 1er tronçon mis en service (Châtillon-Robert Wagner).

 

Les dates clés - 10 janvier 2013 : baptême du tunnelier. Le tunnelier a été baptisé du prénom de sa jeune marraine, Nolwenn, élève d’une classe de CM2 de Viroflay, vainqueur du concours interclasses organisé pour l’occasion - 25 mars 2013 : début du creusement - 12 octobre 2013 : arrivée dans la station souterraine Viroflay – Rive Gauche - 14 janvier 2014 : arrivée dans la station Viroflay – Rive Droite, point d’achèvement de son parcours - avril 2014 : évacuation complète du tunnelier - 28 mai 2016 : mise en service de la section souterraine - 11 juin 2016 : inauguration officielle par Jean-François Carenco, Préfet de la Région d’Ile-de-France, Préfet de Paris, Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France, Présidente du Conseil du STIF, Pierre Bédier, Président du Conseil départemental des Yvelines, Patrick Devedjian, Député et Président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine et Elisabeth Borne, Présidente-directrice générale de la RATP.

C.T