Dallas et son univers impitoyable à Nice
C'est ainsi que dans l'épisode du jour, on apprend que le tribunal administratif de Nice a annulé pour vice de forme une décision attribuant la construction d'un centre de maintenance et de dépôt du futur tramway de Nice au groupe Eiffage Travaux Publics, un marché de 76 millions d'euros.
Dans un communiqué, le maire de Nice, Jacques Peyrat (UMP), qui est également président de la communauté d'agglomération Nice-Côte d'Azur, a annoncé son intention de faire appel de cette décision qui repose, selon lui, sur "une conception très formaliste de la réglementation". Le chantier du tramway de Nice avait donné lieu, en juillet 2005, à la mise en examen pour corruption d'une filiale de la société Thales, Thales Engineering and Consulting (THEC), en raison d'irrégularités dans l'attribution de la maîtrise d'oeuvre, qui avait ensuite été transférée au groupe français Coteba.
Jean-François Knecht, conseiller municipal et conseiller général PS, qui a saisi le tribunal administratif, a indiqué que certaines des personnes dont la présence dans la commission vient d'entraîner l'annulation du marché, étaient des cadres de Thales. "C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'est la énième affaire où il y a des irrégularités très importantes au plan administratif ou pénal", a déclaré M. Knecht.
Dans son communiqué, M. Peyrat souligne que l'arrêt du tribunal ne porte que "sur la forme" de la décision de la commission d'appel d'offres, qu'elle ne remet pas en cause le choix du groupe Eiffage Travaux Publics et que "rien ne s'oppose à ce que les travaux se poursuivent". Le tramway de Nice doit en principe être mis en service cet automne, après plus de quatre ans de travaux.