Caroline Cayeux, présidente de l’Agence nationale de la cohésion des territoires
Annoncée dès 2017 par le Président de la République, Emmanuel Macron, l’Agence nationale de la cohésion des territoires entrera en action le 1er janvier prochain. Elle se présente comme un « guichet unique » qui mobilise les compétences nécessaires au sein des services de l’Etat, des opérateurs mobilisés (Anah, Anru, Ademe ou Cerema) et des acteurs volontaires pour participer au projet.
L’établissement public vise plusieurs objectifs :
- Accompagner la définition d’un projet de territoire en associant l’ensemble des partenaires locaux ;
- Proposer une assistance à maîtrise d’ouvrage publique ;
- Mettre à disposition des experts pour faciliter la réalisation des projets locaux ;
- Soutenir les collectivités locales pour les aider à faire émerger et à piloter leurs projets ;
- Définir et piloter des programmes d’appui nationaux.
Parmi les projets de territoire concernés, la revitalisation des centres-villes ou encore le renforcement de l’accès au service public. L’Agence doit aussi répondre à des besoins plus spécifiques tels que le déploiement de la Wifi gratuite dans les espaces publics.
Une « fabrique à projets »
Le 12 décembre dernier, l’ANCT a réuni son premier Conseil d’administration. A sa tête, Caroline Cayeux, présidente de Villes de France et maire de Beauvais (60). A la vice-présidence a été nommé Vanik Berbérian, président de l’Association des maires ruraux de France et maire de Gargilesse-Dampierre.
A l’occasion de ce premier rendez-vous, les 33 membres de l’établissement ont procédé au vote du budget initial de 75 millions d’euros, dont sera doté l’Agence en 2020. 10 millions seront notamment destinés à des dépenses d’ingénierie au profit des territoires.
Dans un communiqué, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, indique : « Après quarante ans de décentralisation, l’État doit être moins prescripteur et davantage facilitateur pour permettre aux collectivités de mener à bien leurs projets. En ce sens, l’Agence nationale de la cohésion des territoires est d’abord une « fabrique à projets » ».
De même, selon Julien Denormandie, « en faisant converger l’action des opérateurs, l’Agence nationale de la cohésion des territoires constitue un levier puissant pour accélérer la transformation des quartiers de la politique de la ville et améliorer les conditions de vie de leurs habitants ».
Pour rappel, l’Agence nationale de la cohésion des territoires est née de la fusion du Commissariat général à l’égalité des territoires, d’Epareca et de l’Agence du numérique. Ses actions s’appuieront sur « l’héritage de ces trois entités » et sur le réseau territorial de l’Etat. Plus de 350 collaborateurs seront mis à contribution pour mener chacune des actions.
R.C
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