216 villes labellisées pour leur lutte contre la pollution lumineuse
De 39, en 2009, le nombre des villes récompensées atteint cette année 216. Avec au palmarès des petits villages comme Loubaut (30 habitants, dans l'Ariège) mais aussi désormais des agglomérations de taille respectable comme Saumur (28 000 habitants, dans le Maine-et-Loire) ou Haguenau (35 000 habitants, en Alsace). Petite soeur du label « ville et villages fleuris », cette distinction est attribuée depuis 2009 par l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturne (ANPCEN) et distingue des villes selon une échelle allant de une à cinq étoiles.
Avec ce label, l'association entend mettre en valeur les communes cherchant à maîtriser leur consommation énergétique, développer une extinction partielle ou complète en cours de nuit, optimiser la direction des émissions lumineuses pour en limiter l'impact ou limiter la lumière blanche néfaste pour les espèces et la santé. Les communes sont notées par un jury d'associations, de représentants de parcs protégés et d'élus. « Il ne s'agit pas de remettre en question la nécessité d'éclairer pour des besoins de sécurité et d'agrément, ni de supprimer l'éclairage artificiel » précise l'ANPCEN, « mais elle plaide pour une organisation différente, notamment pour limiter la consommation énergétique, l'éclairage public représentant, 48% de la consommation électrique des collectivités locales ».
L'association rappelle également que les nuisances lumineuses affectent les équilibres des écosystèmes et perturbent la chaîne alimentaire, en jouant sur l'alternance jour/nuit indispensable à nombre d'espèces. Dans le palmarès 2013, 22 communes bénéficient de 5 étoiles, 51 en reçoivent 4, 39 bénéficient de 3 étoiles, 36 en ont 2 et 68 une seule. Les municipalités labellisées reçoivent un diplôme et peuvent mettre en valeur leur récompense sur un panneau à l'entrée de la commune.
B.P (source AFP)