L’architecte d’intérieur, un intervenant minutieux dans le choix du carrelage
Entre les revêtements en pierre (marbre, granit, travertin, calcaire…) et les céramiques (terre-cuite, grès, faïence, carreau de ciment...), le carrelage présente une diversité de matériaux nobles et se révèle de plus en plus prisé dans les aménagements intérieurs. Sa distribution tend d’ailleurs à se massifier, notamment par la création d’un réseau national par Point.P et Décoréam.
« Depuis ces 25-30 dernières années, le carrelage est devenu un matériau incontournable, parce qu’il a explosé ne serait-ce qu’en teinte, en dimension, en format. On peut faire des têtes de lits, on peut faire des sanitaires, des sols. C’est un matériau qui a tellement de textures et de possibilités, qu’il nous permet de raviver nos projets et de contourner certaines failles du bâtiment », a souligné Lucie Di-Natale, à l'occasion d’un Rendez-vous du Mondial du Bâtiment ce vendredi 4 février, décryptant le rôle de l’architecte dans le choix du revêtement.
Détourner le carrelage en fonction du bâti
Non seulement Lucie Di-Natale en connaît un rayon sur le thème, mais certains projets viennent étayer ses propos. Est évoqué notamment le chantier de rénovation d’une demeure datant des années 1800. Le projet consistait à abattre un mur de cuisine pour ouvrir la pièce sur le séjour. « Pour ne pas dénaturer les sols, qui étaient à l’origine de la tomette, on a choisi de partir sur un vrai carreau de ciment. Pourquoi ? Parce comme la tomette, le carreau de ciment a la propriété de se patiner dans le temps », explique l’architecte.
Autre exemple : le réaménagement sur le thème du sous-marin d’un studio, qui ne bénéficiait d’aucune lumière extérieure. « Pour pouvoir redonner plus de peps et de luminosité, on a placé une faïence, en forme d’écaille. Et cette écaille vient apporter des touches et des pointes de lumière dans le studio », expose l’experte.
Des travaux concrets qui souligne le rôle de l’architecte d’intérieur, primordial pour le choix minutieux des revêtements de sols « tant pour leurs qualités techniques qu’esthétiquse. Nous avons la particularité d’avoir une vision globale du projet, ce qui nous confère la possibilité de proposer à notre client le meilleur choix, ne serait-ce qu’en termes de dessin et de fonction, et de veiller à sa bonne mise en œuvre par la suite », commente Lucie Di-Natale.
Mise en œuvre, qui doit être confiée à un carreleur « qualifié et assuré », recommande l’architecte. Ce profil d’artisan « assurera une pose de qualité » et « saura faire la différence entre la pose d’un dallage d’1m20 par 1m20, d'une pose de mosaïque, qui ne se pose pas de la même manière. Il saura vous indiquer le meilleur type de pose, que ce soit en intérieur ou en extérieur », insiste-t-elle.
Pour revoir l’émission du Rendez-vous du Mondial du Bâtiment, le replay est disponible sur le site de Batiradio.
Virginie Kroun
Photo de Une : Adobe Stock