Un toit pharaonique
D'ici fin 2003, il faudra rééditer l'opération six fois, toutefois à une échelle inférieure, afin d’installer les toitures des 6 halls adjacents, où les avions recevront les moteurs et tout leurs équipements. Au total, plus de 32 000 tonnes de charpente métallique recouvriront l'usine pour former un rectangle de 490 mètres de long sur 250 de large. Une surface couverte aussi grande que deux terrains de football. Europe oblige, le toit du jour a été confié à l'Italien Cimolai et les autres toitures au Gersois Castel et Fromaget. Des pièces auxquelles s’ajoute le hall des essais statiques déjà construits à 300 mètres de là par l'Espagnol URSSA.
Les premiers outillages arriveront dès juin et, début 2004, l'usine passera entre les mains du responsable du programme A380. Mais les avantages collatéraux ne sont pas des moindres, notamment en matière d’emploi. C'est en effet une nouvelle ville qui va voir le jour autour de cette usine géante. Une ville déjà forte des 500 emplois du chantier actuel, des 1 500 attendus dans les mois à venir et surtout des 5 000 emplois directs générés dans les cinq ans qui suivent. Du coup, la ville de Blagnac se voit déjà dans l'obligation de prévoir 3 000 logements nouveaux. En attendant, le vieil adage du bâtiment a bien changé. À Toulouse, on dit désormais que quand l’aéronautique va… C’est tout le bâtiment qui va…