Un bâtiment emblématique de l'essor du cuivre en architecture
Démarré en octobre 2004 pour un montant global d'investissement de 8,95 M€, le chantier de la médiathèque communautaire d'Illkirch-Graffenstaden (dans la banlieue proche de Strasbourg) doit s’achever à la fin du mois de mars 2006. Emblématique d’une démarche environnementale volontaire et réalisé selon les normes et exigences de la Haute Qualité Environnementale, le bâtiment sera inauguré le 9 avril 2006.
Chantier ambitieux par ses objectifs et remarquable par sa modernité, le projet de la nouvelle médiathèque d’Illkirch a été imaginé par les architectes Olivier Chaslin et Alexandre Baron. Réalisé sous la houlette des bureaux d’études TRIBU Ernergie et GEC Ingénierie, il fait la part belle au cuivre.
De l’installation sanitaire à la façade : une médiathèque « tout en cuivre »
La médiathèque d’Illkirch-Graffenstaden tire le meilleur parti des qualités techniques et environnementales du cuivre, dans toutes les applications du bâtiment où ce dernier est présent :
- L’intégralité de la toiture et de la façade de la médiathèque ont été parées de cuivre, donnant ainsi au bâtiment un aspect extérieur d’un beau vert, en parfaite harmonie avec son environnement immédiat ;
- Un équipement solaire thermique en cuivre a été choisi pour le chauffage de l’eau sanitaire ;
La totalité du réseau d’eau chaude et froide de la médiathèque a été réalisé en tubes de cuivre .
Le cuivre : un matériau de plus en plus utilisé en architecture
En France, ce marché a été multiplié par 6 en 15 ans. En matière de couverture notamment, le cuivre est maintenant utilisé pour environ 10 % des toitures métalliques et a trouvé sa place dans des constructions de toute nature : bureaux, logements collectifs, maisons individuelles et bâtiments publics.
Deux facteurs conjugués expliquent ce retour en force du cuivre en architecture :
- Le développement des techniques de bardage, qui permettent aujourd’hui le parement intégral de façades ;
- L’apparition de procédés industriels permettant d’obtenir des feuilles de cuivre déjà oxydé au moment de la pose (pré-patinage de couleur marron à verte)
Du cuivre vert-amande dès la pose
L’utilisation de feuilles de cuivre déjà oxydées (pré-patinées en usine) est le deuxième facteur déclencheur de l’engouement récent des architectes pour le cuivre.
Alors qu’il fallait auparavant entre 8 et 20 ans pour que le cuivre perde sa couleur brun-rouge au profit d’une patine vert-amande, résultat du processus naturel d’oxydation du cuivre au cours du temps, il est désormais possible d’installer des toitures ou façades en cuivre déjà patiné.