Résultats du Concours d'Architecture Eiffel 2008
Lors de la remise des prix le 31 mars dernier dans le cadre de la Cité de l'architecture et du patrimoine au Trocadéro, pour les 120 ans de la Tour Eiffel inaugurée le 31 mars 1889, cinq lauréats ont reçu leur prix. Mais le premier prix, Nicolas Mouret, étudiant du design à l'Insitut des Arts Appliqués (ISAA) à Paris, s'est fait passer pour un élève de l'ENSA Belleville car ce concours était expressément réservé aux élèves architectes ou jeunes architectes en formation post-diplôme.
Le respect des règles « à la lettre » des organisateurs
Le jury a donc décidé de le retirer du palmarès. Une décision frileuse de la part des organisateurs diront certain, comme l'Insitut des Arts Aplliqués (INSAA). « Cette décision est juridiquement valide mais pour le moins très frileuse de la part des organisateurs d'un concours dont l'objectif affiché était d'encourager, stimuler et récompenser l'inventivité, la créativité, l'audace des jeunes générations de bâtisseurs » explique l'école de Nicolas Mouret, qui lui apporte son soutien. L'organisateur principal, la Fondation d'entreprise de la Société de la tour Eiffel est donc restée inflexible sur le règlement, sans doute à juste titre.
Deuxième lors de la remise des prix, Jean Maxime Rivière de l'Ecole spéciale d'architecture de Paris, avec son projet « Hôtel de la Tour Eiffel », devient de fait le lauréat du concours. Avec un projet à deux objectifs: « J'ai voulu embellir la tour Eiffel, et donner de l'animation au sein même de la structure », explique-t-il. Fermés par des « parois colorées », les nouveaux plateaux accueillent « des chambres et différentes activités publiques », une bibliothèque par exemple. En même temps, les couleurs illuminent « la structure primaire de l'édifice » et l'ensemble du site.
1er Prix HÔTEL DE LA TOUR EIFFEL de Jean-Maxime RIVIÈRE École Spéciale d'Architecture - Paris Commentaire du jury (extrait) : "Aux jours de crises financières, il est assez instructif de savoir reconnaitre que même le plus gratuit des objets urbains devient un bien foncier". Dotation : 5 000 € + 2 logiciels professionnels ArchiCAD et HyperArchi (valeur : 9 233 €) 2e Prix RÉFLEXION de Jonathan ALLAIN, Enric CAILLEAU et Mathieu LAMOUR ENSA Nantes Commentaire du jury (extrait): "Cet «objet» de l'objet nous fait rêver de lumière, d'espace et de vues. Cet irréalisme est donc de l'architecture ; un comble pour saluer un monument si réaliste". Dotation : 3 000 € + logiciel professionnel ArchiCAD (valeur : 7 092 €) 3e Prix LE CHÊNE OU LE ROSEAU de Béryl MONNOT et Julien SAGE-THOMAS ENSA Paris Malaquais Commentaire du jury (extrait) : "Le projet s'allonge avec force et indolence aux pieds de la vertigineuse exception verticale. Une façon d'affirmer que Paris n'est pas comme New York “une ville debout” comme expliquait Céline". Dotation : 2 000 € + logiciel professionnel Artlantis Studio (valeur 1 070 €) 4e Prix LES DESSOUS DE LA DAME DE FER de Gilles LEFÈVRE et Mathieu BADIE ENSA Paris Val de Seine Commentaire du jury (extrait) : "Construire en enfouissement des structures importantes à de grandes profondeurs est aujourd'hui encore de l'ordre de l'exploit technique, un vrai écho à ce que représentait d'audace le projet d'Eiffel". Dotation : 1 500 € + logiciel professionnel Artlantis Render (valeur 592 €) |
Bruno Poulard