Patinoire en Bavière: l'heure est à la recherche des responsabilités
catastrophe de la patinoire de Bad Reichenhall, en Bavière, qui pourrait avoir fait quinze morts, l'heure est à la recherche des responsabilités, des experts soulevant les questions de la qualité de la construction et des lacunes dans le droit allemand relatif au bâtiment.
"L'espoir est très très menu" de retrouver vivants une femme de 40 ans, un jeune garçon et une jeune fille âgés de onze à douze ans, a reconnu le conseiller adjoint de la circonscription Rudolf Schaupp. Les onze autres personnes décédées identifiées sont deux femmes âgées de 40 et 41 ans, deux adolescents de 14 et 15 ans, et cinq filles et deux garçons âgés de neuf à douze ans. Tous étaient originaires de la région. Les autopsies doivent commencer dans la journée.
Treize des 34 personnes blessées à des degrés divers se trouvent toujours dans des hôpitaux mais leur vie n'est pas en danger. Le poids de la neige fraîchement tombée est évoqué comme une cause possible de l'effondrement du toit, mais des experts en statique n'excluent pas des manquements dans la construction du bâtiment et ont ouvert le débat sur une modification des réglementations en vigueur dans la construction.
Certains enjoignent les communes à procéder davantage à des contrôles réguliers indépendants des grands bâtiments publics. Le porte-parole chargé de la politique communale du groupe parlementaire conservateur, Peter Götz, a appelé les communes à vérifier "encore une fois dans le détail" la sécurité des constructions semblables à celle de la patinoire.
La police criminelle a déjà mis de côté des débris de la structure dans le cadre de l'enquête ouverte mardi par le Parquet de Traunstein (sud) pour "homicide par imprudence".
La patinoire municipale construite en 1971, du moins ce qu'il en reste, ne sera pas rasée dans l'immédiat afin de pouvoir déterminer la cause exacte de l'effondrement de la toiture, selon la radio. Au moment du drame, qui s'est produit lundi quelques minutes avant l'heure traditionelle de fermeture (15H00 GMT), au moins 180 tonnes de neige s'étant accumulées sur la toiture, selon les services météorologiques.
Le maire de la commune, Wolfgang Heitmeier, a assuré que la couche de neige mesurée avant la tragédie se trouvait "en-dessous de ce qui est considéré comme la limite" et il n'y avait pas de "raisons suffisantes" pour fermer la patinoire au public.
Pourtant, l'équipe locale juniors de hockey sur glace avait annulé par précaution son entraînement dans la patinoire une demi-heure environ avant l'accident. "Il s'agissait pour nous à travers cette annulation à ne pas dépasser les limites pour la sécurité", s'est expliqué M. Heitmeier.
Sur internet, des citoyens aussi désabusés qu'en colère continuaient à réclamer que les responsables soient trouvés et punis. Environ 200 secouristes, la plupart munis de pelles, étaient encore à pied d'oeuvre mercredi matin pour des opérations de déblaiement effectuées principalement à mains nues.
Environ la moitié de la surface de la piste était dégagée dans la matinée, permettant aux secouristes de reprendre leurs recherches avec des chiens d'avalanche. Les travaux de déblaiement avaient repris mardi vers 20h30 (19h30 GMT) après avoir été interrompus dans l'après-midi pendant sept heures en raison du risque d'un effondrement complet de la patinoire qui aurait mis en danger les centaines de sauveteurs.
Une cérémonie funèbre est prévue mardi prochain à Bad Reichenhall.