Les anciens réservoirs de la Tate Modern ouverts provisoirement
En 2000, la Tate Modern en tant que musée est née. En 12 ans, elle est devenue la galerie d'art moderne la plus populaire du monde en attirant 5 millions de visiteurs par an dans un lieu conçu pour 2 millions, et qui manque cruellement d'espace. Un tiers du bâtiment reste abandonné et doit être réhabilité. C'est le travail des architectes de renommée internationale, Herzog & de Meuron, qui permettra de créer un bâtiment spectaculaire voisin du Tate Modern, au sud, sur les anciens réservoirs de pétrole. Les cuves sont deux sphères géantes de béton brut de 30 m de diamètre sur 7 m de haut. Le musée vedette d'art moderne de Londres a décidé d'ouvrir au public les "Tanks", ses anciennes cuves de pétrole.
A partir de mercredi, quarante artistes visuels vont proposer leurs oeuvres dans les « Tanks », à commencer par la chorégraphe belge Anne Teresa de Keersmaeker. Les visiteurs verront gratuitement une version de sa chorégraphie "Fase" (deux danseuses aux robes fluides qui virevoltent au son d'une musique répétitive) du 18 au 20 juillet. Le coréen Sung Hwan Kim projette des vidéos dans un espace sombre peuplé de miroirs. Dans un autre espace, l'Américaine Susan Lacy donne la parole à 430 femmes de plus de 60 ans, dont les voix sont diffusées dans le noir. Les réservoirs ouvrent mercredi jusqu'au 28 octobre, pour un festival de 15 semaines, partie prenante des Olympiades culturelles de Londres.
Ils fermeront ensuite temporairement, pour permettre la poursuite des travaux : la Tate construit en effet au dessus des réservoirs une tour de 64,5 m de hauteur, toujours pour s'agrandir. Le deuxième musée de Londres en terme de fréquentation (après le British Museum) espère ouvrir la tour de 10 nouveaux étages, dont 3 d'exposition en 2016. Le projet coûte au total 215 millions de livres, dont les trois quarts ont déjà été réunis auprès de donateurs publics et privés.
B.P (source AFP)