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La 5ème édition du Trophée Béton école récompense ses lauréats

Publié le 06 janvier 2017

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La 5ème édition du Trophée Béton école a récompensé quatre projets lors d’une cérémonie qui s'est déroulée jeudi 5 janvier 2017 à la Maison de l’architecture en Ile-de-France. Organisé sous le patronage du ministère de la Culture, le concours a pour but de révéler les jeunes diplômés des écoles d’architecture et les parrainer, leur offrant ainsi une visibilité « à l’orée de leur vie professionnelle ».
La 5ème édition du Trophée Béton école récompense ses lauréats - Batiweb
Organisé pour la 5ème fois par le Centre d’information sur le ciment et ses applications (CIMbéton), l'association Bétocib et la Fondation Ecole Française du béton, le Trophée béton école a une nouvelle attiré plus d’une centaine de candidatures. En effet, cette année, 140 postulants se sont présentés, soit de manière individuelle, soit dans le cadre d’équipes intégrant des architectes et/ou ingénieurs.

Parmi ces candidats, 10 ont été sélectionnés par un *jury composé de différentes personnalités du monde de l’architecture, de l’ingénierie et de l’enseignement, et pour qui les qualités architecturales « sont indissociables des qualités structurelles ».

Les dix équipes nominées ont été auditionnées jeudi 5 janvier afin qu’elles défendent leur projet de fin d’études. Les projets présentés se devaient de valoriser les qualités esthétiques, environnementales et techniques du béton.

A l’issue de cette audition, qui a constitué pour les étudiants une première approche de la réalité du métier, quatre projets ont été distingués. Ils seront exposés, au même titre que l’ensemble des nominés, à la maison de l’architecture jusqu’au 24 janvier 2017.

Les projets lauréats

1er prix :
Giulia Mazza – « Un littoral : le béton entre le sable et la mer » - Monéglia (Italie)
ENSA Paris Belleville, sous la direction de Pierre Louis Faloci.
« Pour son projet, l’architecte s’appuie sur un béton de sable modelé, dont le sable devient l’élément fédérateur en alliant également la mer et la roche. Pour unir la matrice, l’architecte, s’appuie ici sur la technique du sand-casting, réalisée à marée descendante, qui permet de couler du ciment dans du sable modelé en négatif. Le sable, dessalé pour assurer sa résistance, et la couche superficielle, nettoyée après coulée, révèlent le relief définitif. »

2ème prix :
Lucas Houvet (architecte) et Bastien Beth (ingénieur) – « Une maison dans les Landes »
ENSA Versailles / Ecole d’ingénieurs de Sceaux, sous la direction de Cédric Libert


« En symbiose avec la pinède environnante, la structure du projet est formée de neuf portiques coulés en place, sur huit mètres de haut et douze de long. Ce projet réinvente l’architecture séculaire avec un nouveau type d’habitat tout en respectant son environnement.

La formulation de ce béton autoplaçant facilite le remplissage des coffrages de formes longues et complexes et permet de dissocier la structure et les murs. Ce matériau dispose également de qualités thermiques et acoustiques : dans les chambres, la performance phonique est de 33 décibels sur un plancher de 15 centimètres.
»

3ème prix :
Damien Girard – « Habiter la frange ferroviaire » - Feyzin (Rhône)
ENSA Lyon, sous la direction de Marc Bigarnet


« Pour donner un second souffle à ce territoire, une structure massive et fédératrice en béton, formée d’une succession de lames délimite les espaces et les accès. Un espace de promenade est encadré, le long de la voie, par un mur antibruit qui offre un accès aux blocs d’habitations. Ancrés dans l’ossature des fondations du mur, des espaces annexes sont également accessibles aux habitants. La seconde structure repose sur l’ossature légère de l’habitat. Le béton cyclopéen utilisé pour la construction du mur antibruit se compose de débris de démolition et de lames habitables en « Cématerre », matériau issu d'une filière locale de réemploi. »

4ème prix :
Dany Saouli – La réhabilitation du Beirut City Center : de la ruine de guerre à la cinémathèque – Beyrouth (Liban)
INSA Strasbourg, sous la direction de Louis Piccon


« En cohérence avec l’ancien complexe, œuvre de l’architecte moderniste Joseph-Philippe Karam, qui prévoyait des tours de bureaux, Dany Saouli intègre une tour mixte. Le béton, sous toutes ses formes, se révèle être l’élément fédérateur du projet, des fondations aux façades, en passant par les escaliers ou la fosse. Les propriétés environnementales du matériau sont également mises en valeur : des fondations thermoactives valorisent l’inertie thermique de l’ouvrage enterré. »

Le jury était composé de : 

- Bruno Mengoli, président du jury – architecte et directeur de l'école d'architecture de Paris - La Villette
- Hélène Fernandez, sous-directrice de l'architecture, de la qualité de la construction et du cadre de vie du ministère de la Culture et de la communication
- Dominique Boré, présidente de la maison de l’architecture en Ile-de-France
- Gilles Davoine, rédacteur en chef de la revue AMC
- Paul Chemetov, architecte – AUA Paul Chemetov
- Frédéric Schoeller, architecte - agence Richard et Schoeller
- Philippe Prost, architecte - agence d'architecture Philippe Prost
- Aurélie Barbey, architecte - atelier d'architecture Aurélie Barbey
- Cécile Graindorge, architecte – agence Bourbouze & Graindorge
- Anémone Degand, architecte, 1er prix de la 4ème édition du Trophée béton
- Philippe Clement, ingénieur – Batiserf
- Claire Lebert, maître d’ouvrage et directrice du projet Paris Saclay
- José ignacio Linazasoro Rodriguez, architecte – agence Linazasoro & Sánchez Arquitectura (Madrid)

R.C
Photo de une : ©Laurent Thion

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