Inauguration du jardin Nelson Mandela des Halles
La partie du jardin livrée aujourd’hui, entre la Bourse de commerce et l’église Saint-Eustache, comprend une partie de la prairie et de la lisière nord, ainsi que l’extrémité ouest de la promenade centrale. Ce secteur inclut également les grandes verrières éclairant la piscine et le futur espace sportif « Parkour », en sous-sol.
Des bancs ont été conçus par Seura Architectes en béton fibré ultra résistant (BFUP) qui permet des épaisseurs très réduites et un dessin élégant.
La place René-Cassin est livrée simultanément. La statue d’Henri de Miller, « Tête Écoute » a été réinstallée au même emplacement, un peu plus en hauteur, sur l’ensemble de gradins disposé face au transept sud de l’église Saint-Eustache.
Dans une emprise de 4,3 hectares, le nouveau jardin des halles propose un espace unitaire qui permet de retrouver la grande dimension du site. Les vues portent à de grandes distances. L’actuelle topographie agitée du site est aplanie, rendant le jardin accessible à tous depuis plusieurs entrées en périphérie.
La nouvelle organisation est-ouest du site, avec une promenade parcourant la prairie, remet en scène la Bourse de commerce, dans une perspective cadrée par deux lisières plantées. L’ensemble minéral est placé au cœur d’un amphithéâtre végétal, favorisant le repos ou le jeu, l’animation ou la contemplation de la façade gothique de l’église.
Une prairie en plein centre de Paris
Le projet privilégie une ambiance végétale en installant une grande prairie entre deux lisières plantées. L’espace est traité par grands ensembles, tels que la prairie, qui permettent ainsi d’atteindre la masse critique végétale pour résister à la forte fréquentation du site. Les emprises végétales sont considérablement augmentées, les surfaces de pelouses et de la prairie accessibles au public passant de 26 % à 45 %.
Espace riche, la prairie est composé d’« atolls » qui forment de légers mouvements de terrain et permettent la plantation d’arbres de haute tige. En s’appuyant sur les lignes de la résille - système modulaire générant des surfaces élémentaires de 60 mètres carrés - des différences de types de graminées engendrent des variations de couleur et de texture.
A l’échelle parisienne, de Beaubourg au Palais-Royal et des grands boulevards à la Seine, les grandes promenades urbaines traverseront le nouveau jardin. A l’échelle du lieu, une forte symbiose existera avec le Forum et la Canopée de Patrick Berger et Jacques Anziutti. Cette dernière s’ouvre sur l’espace végétal et s’adresse à la grande dimension du site.
L.P
Photos : © Sophie Loubaton