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Eau, la grande misère des réseaux français

Publié le 02 décembre 2003

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Rien n’est jamais fini dans l’univers des réseaux. Alors que la France affiche des records en matière de réseaux ferrés, routiers et bientôt de fibre optique, celui de ses eaux révèle sa profonde dégradation.
Eau, la grande misère des réseaux français - Batiweb
A l’issue d’une vaste enquête de plus de deux ans, l’Office internationale de l’eau vient de révéler l’état des réseaux d’eaux du territoire français. A l’examen, les 850 000 Km du réseau d’eau potable et les 250 000 Km du réseau d’eaux usées recensés en 98, réservent bien des surprises. Pourtant, depuis la dernière guerre, la France n’a pas ménagé ses efforts. En 45, seul 20% de la population bénéficiait du tout-à-l’égout contre 81% en 1995. Un effort soutenu à l’identique dans les réseaux d’eau potable, puisqu’en 70 on considérait que tous les foyers métropolitains étaient équipés. Mais, en corollaire à cet effort, le choix des techniques et des matériaux n’a pas toujours fait l’objet des décisions les plus judicieuses. Ceci malgré le fait que la moyenne d’age des réseaux français soit assez jeune, de l’ordre de 55 ans. Avec le temps, les points de fuite se sont donc généralisés. Et ce, malgré la création en nombre depuis 70 de nouvelles stations d’épuration, stations dont d’ailleurs beaucoup, plus de 30%, devraient aujourd’hui être remplacées. La plupart des réseaux d’évacuation souffrent essentiellement de dégradation au niveau des joints dont la nature et les propriétés ont pendant longtemps été négligées. Une dégradation qui entraîne aujourd’hui une pollution généralisée de nombres de nappes phréatiques. L’Office Internationale de l’eau estime en conséquence que faute d’un investissement de plus d’un milliard d’euros, la situation s’amplifiera chaque année. Le gros du problème porte aujourd’hui sur les 850 000 km du réseau d’eau potable. Mieux connu que celui des eaux usées mais aussi plus ancien, il est composé pour une large part de conduits en amiante ciment dont la nocivité a été largement démontrée. Quand ils ne sont pas en amiante ciment, les conduits sont en fonte grise, un matériau rigide et solide, mais que le temps et les mouvements du sol fragilisent. Cerise sur ce sombre gâteau, les branchements, dans leur grande majorité, ont été jusqu’à un passé récent réalisés en plomb, autre matériau nocif s’il en est. Outre ces inconvénients, ce réseau, à l’instar de celui du tout-à-l’égout ou les mêmes causes donnent les mêmes effets, est donc aussi largement fuyard. Pour l’office, le retour à une situation sanitaire satisfaisante exige qu’au minimum 2 milliards d’euros soit consacrés à la restauration du réseau de distribution d’eau potable. Tout à l’égout, réseau d’eau potable, stations d’épuration, trois éléments du premier besoin des populations qui pour l’Office Internationale de l’eau dresse aujourd’hui un bien sombre tableau. Malheureusement, dans une époque ou les français surveillent avec suspicion leurs factures d’eau, les politiques sont naturellement peu enclins à prendre les décisions d’investissement que l’Office préconise. En matière d’eau, il parait donc urgent d’attendre…

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