(Diaporama) Valenciennes : le Stade du Hainaut inauguré
Un match amical entre le VAFC, l’équipe de Valenciennes, et celle de Dortmund (Allemagne) inaugurait hier, parmi d’autres manifestations (spectacle pyrotechnique…), le tout nouveau stade du Hainaut à Valenciennes. Le chantier a été relativement court puisqu’il a duré trois ans, sans compter une interruption d’un an suite à des recours du voisinage. Pourtant, force est de constater que ce nouvel équipement se fond bien dans le décor de briques rouges qui l’entoure : maisons individuelles, places et bistrots de quartier essentiellement. « Les recours ne portaient pas sur le permis de construire mais sur la question de l’acoustique. Il a donc fallut faire des concessions, sur le nombre de spectacles organisés par an, par exemple », précise Maxime Barbier, l’un des architectes associés de l’agence SCAU (Société de conception d'architecture et d'urbanisme).
Simplicité, modernité
A quelques mètres de l’ancien stade Nungesser, en totale déliquescence, le nouveau vaisseau du VAFC trouve l’équilibre entre simplicité et modernité. A la fois sobre et léché, il articule ses 25.000 places autour d’une charpente en métal, s’appuyant sur un support en béton. Tout autour, au niveau du parvis, les blocs qui soutiennent les escaliers amenant aux niveaux supérieurs, abritent aussi les fonctions vitales : buvettes et sanitaires. Enfin au sommet, une ombrelle en verre vient terminer le tout, protégeant les spectateurs des caprices de la météo. « Ce stade, nous l’avons voulu le plus confiné possible, encastré même. La tribune est donc située au point le plus bas possible. Le terrain est en pente et en jouant sur l’effet de parvis, nous avons réussi à ne faire émerger le stade que de 19 mètres au dessus du niveau du sol », ajoute Maxime Barbier.
Rouge sans blanc
La structure en coque, à la façon d’une « carlingue », est finie à l'extérieur par des plaques en inox brut de petite échelle (1x1 mètre), qui reflètent la lumière différemment selon les saisons. « Elle renvoie aux pignons des maisons traditionnelles de la région », évoque l’architecte. Cet écrin, « joyau rouge », est encore renforcé par un effet de lumière de la même couleur qui, les soirs de match, illumine le stade de mille feux. Souhaitons au maître d’ouvrage Valenciennes Métropole que ce ne soit pas de la poudre aux yeux.
Laurent Perrin