Le rachat d’activités de Nexans par Prysmian à l’étude
Le 31 octobre, Prysmian, fabricant italien mondialement connu sur le marché des câbles, a annoncé étudier la reprise d’une partie des activités de Nexans.
« Nous étudions la possibilité d'acquérir la division Industry et Solutions de Nexans », a détaillé Massimo Battain, PDG de Prysmian, en ajoutant : « C'est une opportunité intéressante et nous allons l'évaluer minutieusement ».
Cette activité englobe ses systèmes d'automation, les énergies renouvelables et l’éolien, ainsi que l'aéronautique et le ferroviaire. Le tout pour un chiffre d'affaires (CA) total de 1,75 milliard d'euros en 2023. Cependant, Prysmian s’intéresse surtout à une partie, dont le périmètre représente 730 millions d'euros environ, et n’inclut pas les câbles automobiles.
Une décision de Prysmian « dans les deux ou trois mois qui viennent », assure son PDG
Soulignons que le groupe français, spécialisé dans les câbles industriels, affiche au troisième trimestre 2024 1,68 milliard d'euros de CA, sur une base standard et hors variations des cours des métaux. Ce qui revient à une baisse de 0,5 % à taux de change et périmètre constants. À cours des métaux courants, l’activité de Nexans s’élève à 2,07 milliards d'euros au T3 2024, contre 1,9 milliard d'euros pour la même période de 2023. Suite à ces résultats dévoilés la veille, le titre Nexans a dévissé à la Bourse de Paris.
Malgré ce bilan, M. Battaini a assuré qu’une décision d’un rachat ou pas sera prise « dans les deux ou trois mois qui viennent ». Bien que, selon un un porte-parole de Prysmian, aucune discussion est menée « à l'heure actuelle » entre les deux groupes.
Nexans fait l’objet de rumeurs sur une potentielle cession totale au fonds américain CD&R. Christophe Guérin, PDG du groupe français, a démenti toute discussion à ce sujet, en promettant des clarifications, le 13 novembre prochain, sur « les initiatives qui façonneront [sa] trajectoire au cours des prochaines années ».
Si elle aboutit, l’acquisition de Nexans par Prysmian s’ajouterait à celle l'américain Encore Wire, pour 3,9 milliards d'euros, plus tôt en 2024. Le groupe italien a d’ailleurs envisagé une double-cotation à Milan et aux États-Unis. Ce choix sera fait « dans les deux mois », a précisé son PDG.
Virginie Kroun (avec l’AFP)
Photo de Une : Adobe Stock