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Une méthode pour calculer les performances thermiques de l'enveloppe d'un bâtiment

Publié le 22 mars 2021

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Lancé en avril 2019, le programme PROFEEL, soutenu par l'Ademe, l'AQC ou encore le CSTB, comprend plusieurs projets, dont la méthode de calcul SEREINE, qui vise à objectiver les performances thermiques de l'enveloppe d'un bâtiment neuf ou rénové. Les chercheurs annoncent que cette méthode est désormais prête pour les logements individuels. Explications.
Une méthode pour calculer les performances thermiques de l'enveloppe d'un bâtiment - Batiweb

Il y a un mois, les porteurs du programme PROFEEL annonçaient la mise à disposition de 28 fiches permettant de faciliter la réception des travaux par les particuliers, et de renouer la confiance avec les professionnels.

 

Dans le cadre de ce même programme, le projet SEREINE visait à développer une méthode de calcul permettant de connaître rapidement les performances énergétiques d'un bâtiment neuf ou rénové. Après plusieurs années de recherches, la méthode est désormais fin prête ! 

 

Vérifier l'efficacité des travaux et les gains énergétiques réalisés

 

Elle permet de calculer, en moins de 24 heures et de façon « aussi fiable que la mesure d'étanchéité à l'air », les performances thermiques d'un bâtiment pour vérifier l'efficacité des travaux et les gains énergétiques réalisés.

 

Complémentaire au diagnostic de performances énergétique (DPE), qui donne une estimation des consommations, la méthode SEREINE mesure quant à elle la performance réelle de l'enveloppe, indépendamment des usages. De fait, elle permet d'objectiver la qualité des travaux.

 

« Elle permet de valoriser les entreprises qui travaillent bien, d’améliorer la qualité des travaux en corrigeant d’éventuels problèmes et donc de restaurer la confiance avec les maîtres d’ouvrage. Une confiance indispensable pour massifier les travaux de rénovation énergétique. Sans oublier le pilotage des politiques publiques. Quand on investit plusieurs milliards d’euros dans un plan de relance pour la rénovation énergétique, il est essentiel de pouvoir en mesurer les retombées en s’appuyant sur un indicateur fiable », estime Philippe Estingoy, directeur général de l’Agence Qualité Construction (AQC).

 

Concrètement, un opérateur formé s'assure que tous les occupants sont sortis du logement, puis il obstrue toutes les ouvertures et éteint les systèmes énergétiques. Il installe ensuite le kit de mesure dédié, composé de capteurs intérieurs et extérieurs, puis lance le chauffage et la mesure. Un algorithme calcule alors le coefficient de déperdition énergétique en Watt/Kelvin.

 

Pour l'instant réservé à l'habitat individuel, les chercheurs du programme espèrent désormais le généraliser à tous les bâtiments, y compris aux logements collectifs. Des travaux de réplication sont actuellement en cours pour prendre en compte les paramètres qui pourraient perturber la mesure comme les murs mitoyens et les conditions thermiques des appartements voisins. 

 

Claire Lemonnier

Photo de une : Adobe Stock

 

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