PLF 2019 : la Capeb présente ses propositions en faveur du CITE
Un montant important rendu possible par les nombreuses économies envisagées par le gouvernement. Ainsi, outre la baisse des Aides personnalisées au logement (APL), l’État prévoit de diminuer le budget global alloué au Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), allant même jusqu’à le diviser par deux selon le collectif Rénovons !.
Si la Fédération française du bâtiment (FFB) s’était déjà plainte de la « valse-hésitation sur les aides » au logement, c’est plus récemment la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) qui a fait part de ses désillusions sur le sujet.
« Comment atteindre les objectifs en matière de rénovation énergétique alors que le budget alloué au CITE a diminué de plus de la moitié comparé au 1,7 milliard dépensés en 2017 et 2016 et de moitié par rapport au 1,6 milliard du PLF 2018 ? », s’interroge Patrick Liébus, président de l’organisme.
Plus de moyens pour plus de rénovations
Dans ce contexte, ce dernier a eu l’occasion d’échanger ce 3 octobre avec le rapporteur général de la Commission des Finances Joël Giraud « afin que le gouvernement s’engage d’une part à renforcer les aides aux particuliers et d’autre part à les stabiliser sur la totalité de sa mandature ».La Capeb a ainsi émis quatre propositions, à commencer par « réhausser les crédits affectés au CITE à hauteur de 1,2 milliard », contre les 800 millions d’euros envisagés actuellement. Par ailleurs, le syndicat espère également que de nouveaux moyens seront mis en œuvre dans le but d’inciter les particuliers à réaliser des travaux de rénovation performants.
Pour ce faire, la Capeb recommande notamment d’offrir aux ménages un diagnostic énergétique une fois les travaux effectués. Cette initiative pourrait d’ailleurs être financée par les Certificats d’économie d’énergie (CEE) plutôt que par le CITE comme c’est le cas actuellement. L’organisme professionnel propose également de déplafonner le montant de crédit d’impôt, qui pourrait passer de 16 000 à 24 000 euros pour un couple, ou de 8 000 à 16 000 euros pour une personne seule. L’objectif évident : « inciter à la réalisation de travaux complémentaires ».
« La rénovation énergétique des logements est une priorité absolue », scande Patrick Liébus. « Le gouvernement en a conscience et vient d’ailleurs de lancer une campagne intitulée ‘’FAIRE’’ dont l’objectif est d’inciter les particuliers à réaliser les travaux nécessaires. Alors pourquoi les inciter à se lancer dans ces travaux et dans le même temps raboter le CITE ? J’appelle le gouvernement à plus de cohérence pour relever ce défi majeur pour notre société. » Le message est passé !
F.C
Photo de Une : @capeb_fr (Twitter)