La ville de Lyon a remporté une première victoire dans sa longue bataille juridique pour obtenir réparation des nombreuses malfaçons de l'Opéra de Lyon. Une expertise menée en 2004 dans le bâtiment avait mis au jour des anomalies au niveau de l'extraction d'air en cuisine. Mais en 2007, la justice avait rejeté une première demande de condamnation. Finalement, cinq sociétés ont été condamnées le 12 juillet dernier à verser 113.000 euros.
Selon le 20 minutes du 9 septembre, par un jugement du tribunal administratif du 12 juillet, la mairie a obtenu la condamnation de cinq entreprises pour les défaillances observées sur le
«système de ventilation et de désenfumage» de la cuisine de l'Opéra. Ces sociétés, dont l'une appartient à l'architecte Jean Nouvel, chargé de rénover l'édifice entre 1986 et 1993, devront verser solidairement 113.000 euros à la ville, soit le montant chiffré par l'expert pour réaliser les travaux nécessaires au 6e étage de l'édifice, dans les cuisines du restaurant.
En 2004, une expertise menée dans les bâtiments de l'Opéra avait conclu à la «non-conformité» de la gaine d'extraction et de désenfumage de la cuisine, qui, réalisée avec un matériau poreux, «pouvait compromettre la sécurité des usagers». Cette même expertise pointait également du doigt les défaillances du système de désenfumage des escaliers, inefficaces en cas d'incendie.
En 2007, ce «vice» avait également fait l'objet d'une requête de la part de la mairie devant le tribunal administratif de Lyon, en vue d'obtenir la condamnation des entreprises concernées. Mais la justice avait alors rejeté cette demande au motif que la municipalité avait été informée des problèmes avant la réception du chantier, en 1993. Aucun travaux n'a encore été réalisé dans les cuisines du restaurant, selon la mairie de Lyon.
Laurent Perrin