Europacity : l’enquête publique rend un avis défavorable
Ainsi, pour le commissaire-enquêteur Ronan Hébert, cette initiative apparaît comme « peu compatible avec la notion de développement durable », et ce d’un point de vue environnemental, économique et social.
« Ses orientations sont incompatibles avec le pilier environnemental par ses impacts sur le changement climatique, la destruction des ressources et l’atteinte à la biodiversité », note l’auteur de l’enquête publique.
Un impact plus que limité sur l’emploi local
En outre, Europacity, qui doit voir le jour en 2024 à Gonesse (Val-d’Oise), s’annonce d’ores et déjà comme un projet unique en son genre : vaste surface commerciale, hôtels, salles de spectacles, parc aquatique, piste de ski, ferme urbaine, restaurants etc. Un chantier colossal qui devait permettre, d’après la région Île-de-France, de générer bon nombre d’emplois dans une commune au taux de chômage élevé.Là encore, Ronan Hébert donne le change. « Les objectifs en matière d’emploi sont peu en phase avec le niveau de formation local », note-t-il. « Il est nécessaire d’abandonner ce projet coûteux et destructeur », ajoute le Collectif pour le triangle de Gonesse, farouchement opposé au méga-complexe.
« Ce projet est d’un autre temps. Ce qui était envisageable il y a vingt ans n’est plus acceptable aujourd’hui. Avec l’accélération du dérèglement climatique, l’aggravation des nuisances et des inégalités pour les habitants de l’Île-de-France, il n’est plus possible de bétonner à tout-va », s’offusquent les membres de l’organisme.
De son côté, la municipalité préfère jouer la carte de la prudence, arguant que « les conclusions du rapport ne sont pas de nature à remettre en cause le principe de l’aménagement du Triangle de Gonesse ». Affaire à suivre, donc.
F.C (avec AFP)
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